[Pathfinder] Critique du Bestiaire 6

Le bestiaire 6 de Pathfinder

C’est le 26 avril 2017 que fut publié le sixième volume de la série des bestiaires pour le jeu de rôle Pathfinder. Avant que le livre ne soit finalement traduit par les gens de chez Black Book Editions, je me suis dit que vous pourriez être intéressé par son contenu. Du coup, c’est pourquoi je vous partage cette critique du Bestiaire 6. Bonne lecture!


Pathfinder : Bestiaire 6Fiche Technique

  • Type de produit : Livre de règles
  • Date de publication : 26 avril 2017
  • Auteurs : Robert Brookes, Benjamin Bruck, John Compton, Paris Crenshaw, Adam Daigle, Crystal Frasier, James Jacobs, Thurston Hillman,Tim Hitchcock, Brandon Hodge, Jason Keeley, Isabelle Lee, Jason Nelson, Tim Nightengale, F. Wesley Schneider, David Schwartz, Mark Seifter,Todd Stewart, Josh Vogt, et Linda Zayas-Palmer
  • Artistes : Wayne Reynolds, Alexandur Alexandrov, Dave Allsop, David Alvarez, Tom Babbey, Helge C. Balzer, Rayph Beisner, Filip Burburan, Ekaterina Burmak,Mike Corriero, Jorge Fares, Gonzalo Flores, Toma Feizo Gas, Fabio Gorla, Alexander Gustafson, Leesha Hannigan, Audrey Hotte, Jason Juta, Andrew Kim,Yigit Koroglu, Kez Laczin, William Liu, Fares Maese, Damien Mammoliti, Kate Maximovich, David Melvin, Brynn Metheney, Irina Nordsol, Will O’Brien,Christopher Onciu, Nikolai Ostertag, Mary Jane Pajaron, Jose Parodi, Jim Pavelec, Roberto Pitturru, Maichol Quinto, Wayne Reynolds, Rafael Rivera,Kiki Moch Rizky, Andrew Ryan, Chris Seaman, Kim Sokol, Andrew Sonea, Florian Stitz, Crystal Sully, Allison Theus, Tyler Walpole, Ben Wootten, Joshua Wright, and Kevin Yan
  • Nombre de pages : 320 pages
  • Prix approximatif : 50 dollars
  • Disponible en français : pas pour le moment

Ce livre utilise des références aux ouvrages suivants :


Ce qu’on nous offre de nouveau

Encore une fois, on nous offre une liste de monstres assez grande, alors je ne pourrai pas tout critiquer. Cette fois-ci, on nous offre un peu plus de 200 monstres différents aux niveaux beaucoup plus balancés. Contrairement au cinquième bestiaire, on a décidé de nous offrir des monstres un peu plus variés dans leurs niveaux de difficulté. Parmi les monstres offerts se trouvent des morts-vivants, spectres, fées, constructions et autres types de monstres populaires. Parmi les types de créatures classiques du jeu, on y trouve les trucs suivants :

  • 3 azatas, 6 protéens, 3 sahkils;
  • 5 clockworks, 4 golems, 6 psychopomps;
  • 8 daemons, 6 démons, 6 qlippoths;
  • 5 dragons planaires;
  • 3 grands anciens.

Maintenant, concentrons-nous sur les nouveaux genres de monstres.

Les archidiables

Enfin, on nous offre du matériel afin de pouvoir jouer les maîtres du plan infernal : les archidiables. Après tout, les seigneurs démoniaques de l’abysse nous avaient été présentés dans le passé, il était donc normal qu’on saute enfin sur les diables. En tout, on nous offre les statistiques pour huit personnages importants du royaume des enfers : Baalzebul, Barbatos, Belial, Dispater, Geryon, Mammon, Moloch et finalement, Mephistopheles. Bref, on nous offre les seigneurs de chaque étage des enfers, avec leur maître. Les styles de chaque archidiable sont variés, et surtout, respectent bien les thématiques de leurs étages respectifs.

Les statistiques pour ces monstres sont de niveau épique (25 et plus), alors il risque d’être difficile pour vous de les utiliser dans une partie. Cependant, le tout est mis à votre disposition au cas où vous en auriez besoin.

Fléaux (V.o. Blights)

Ensuite, on nous offre sept créatures portant le nom de fléaux. Selon les détails fournis à l’intérieur du livre, ces monstres seraient en fait une manifestation brute de la sauvagerie dont la nature peut être capable. Alors que l’humanité en était à ses débuts, d’anciens druides formèrent un rituel permettant de transférer une conscience ainsi qu’une malveillance à même la terre. Ce rituel aurait dû aider la nature à se protéger contre ceux et celles qui lui voudraient du mal. Malheureusement, le tout prit une tournure pour le pire. Ces fléaux gagnèrent en puissance et devinrent incontrôlables. Après plusieurs millénaires, l’humanité arriva à se débarrasser de ces créatures. Cependant, quelques-unes existent encore, attendant le bon moment pour se venger de la civilisation.

Le livre nous offre sept différents types de fléaux reliés à différents types de terrains. En tout, on nous offre des fléaux pour les cavernes, le désert, la forêt, les montagnes, les égouts, les marécages et la toundra. Lorsqu’un fléau se promène dans un environnement qui n’est pas le sien, celui-ci ne se sent pas bien et tentera de se maintenir en retrait. C’est une bonne idée, quoique les niveaux sont très élevés. En effet, le plus faible (fléau du désert) est de niveau 13.

Les chevaliers de l’Apocalypse

Et puis, on nous présente les chevaliers de l’Apocalypse, représentant les quatre concepts de l’apocalypse : la mort, la famine, la pestilence et la guerre. Bien sûr, ces créatures uniques sont de très haut niveau et ne devraient pas être utilisées légèrement. D’ailleurs, on nous propose de présenter celles-ci comme combat de fin dans une aventure épique (une à la fois… tout de même, hein!) ou bien de les présenter comme les marionnettistes contrôlant une horde de créatures désirant déclencher la fin du monde. Parfois, un ennemi invisible peut être très intéressant. Il est possible de faire des aventures incroyables en lien avec un dieu ennemi sans avoir à le combattre directement.

Bref, chaque chevalier possède des pouvoirs qui lui sont uniques et qui confirment leur concept de base. Ils sont bien réalisés et feront bonne impression autour d’une table de jeu.


Les cinq créatures préférées

Désormais, il est temps pour moi de vous présenter mes cinq monstres préférés du livre. Bien sûr, il y a des monstres de tous les genres, et surtout, des options intéressantes pour des aventures épiques… Cependant, j’ai essayé de vous offrir des options un peu plus faciles à gérer. Et ce, en tentant d’éviter de tomber dans les classiques spectres et morts-vivants. Après tout, vous devez finir par réaliser que j’ai un goût particulier pour les aventures d’horreur, c’est mon pêché mignon! Hé bien, lançons-nous!

Fée corrompue (Archétype)
  • Nom original : Blighted Fey
  • Niveau de difficulté : +2
  • Alignement : Chaotique Mauvais
  • Type : Fée
  • Environnements : Principalement les forêts
  • Pouvoirs spéciaux : Armure naturelle +2, immunité à la maladie, à la paralysie, aux poisons ainsi qu’à la polymorphie, résistance aux sorts (11 + nouvelle difficulté), attaques et pouvoirs parasitaires

Premièrement, commençons avec les fées corrompues. Et lorsque je parle de corruption, ce n’est pas de corruption de l’âme dont il est question, mais bien d’une corruption parasitaire/fongique prenant contrôle d’une créature féerique. Si vous avez lu mes autres critiques, vous savez que j’ai une affection particulière pour les monstres d’horreur, les morts-vivants et les histoires tragiques. Hé bien, c’est un peu cette affection pour les histoires terrifiantes qui me fait tant apprécier ce genre de créature.

En bref, lorsqu’une forêt est corrompue par une source de corruption grandissante, il n’est pas rare que ses habitants en soient affectés. Hé bien, les fées ne sont pas immunisées à ce problème. Du coup, il arrive parfois qu’une de ses créatures perde le contrôle de ses gestes à cause de l’un de ces parasites/champignons. Au final, lorsque l’on affronte l’une de ces créatures, c’est comme si l’on combattait un zombie doté de pouvoirs magiques. Et ça, c’est effrayant.

Entothropes (Archétype)
  • Nom original : Entothrope
  • Niveau de difficulté : Humanoïde ou vermine de base (le plus élevé) +1
  • Alignement : Neutre
  • Type : Gelée
  • Environnements : N’importe quel environnement
  • Pouvoirs spéciaux : Changement de forme similaire à la lycanthropie, changement aux scores selon la forme, habiletés uniques aux formes hybrides

Ensuite, nous avons les Entothropes, l’équivalent « vermine insectoïde » de la lycanthropie. En effet, ce qu’on nous offre ici, c’est la chance d’avoir des personnages capables de se transformer en insectes géants pour combattre leurs ennemis (ou chasser leurs proies). En fait, je n’ai pas énormément de choses à dire sur le sujet autre que cela ouvre la porte à plus de possibilités pour les maîtres de jeu. Cela s’applique tout particulièrement pour les aventures un peu plus exotiques, afin d’offrir un effet de nouveauté aux joueurs, qui pourraient ne pas s’attendre à croiser un frelon géant capable de parole et portant une armure.

Tout comme les lycanthropes, chaque créature de ce genre possède des capacités et restrictions spéciales à son animal de base (dans ce cas-ci, l’insecte en question). Et tout comme les lycanthropes, la maladie cause un changement dans les mentalités et alignements de leurs porteurs. Quoiqu’on ne nous propose que quatre options, un maître de jeu pourrait créer des Entothropes selon ses besoins afin d’offrir un plus grand éventail de vermines : fourmis, termites, scarabées, et j’en passe.

Reine fongique
  • Nom original : Fungus Queen
  • Niveau de difficulté : 9
  • Alignement : Chaotique Mauvais
  • Type : Plante
  • Environnements : Sous-terrain, parfois en forêt
  • Pouvoirs spéciaux : Contrôle des plantes, création de sbires, empathie avec les plantes, drain d’énergie

Qu’est-ce qu’il y a de plus effrayant qu’une forêt ravagée par la corruption de sa faune et de sa flore? Hé bien, une corruption guidée par une entité ayant plein contrôle sur les créatures infectées. Du coup, j’ai choisi cette créature comme coup de cœur, étant donné qu’elle peut se lier facilement avec le concept de fée corrompue ainsi que d’autres créatures manipulées par des fongus. En effet, l’idée d’avoir une conscience collective s’étendant sur plusieurs dizaines de kilomètres contrôlée par une seule créature est assez déstabilisante. Un peu comme les Zergs de la franchise Starcraft. Cela peut être le début d’une aventure épique avec vos joueurs.

Au lieu de leur faire combattre des zombies, faites-les combattre des humains infectés de champignons contrôlés par cette reine. Et puis, poussez-les à trouver la source pour l’éradiquer une bonne fois pour toutes. Bref, c’est le début d’une histoire magnifique que je pourrais certainement utiliser un jour…

Mezlan
  • Nom original : Mezlan
  • Niveau de difficulté : 14
  • Alignement : Neutre
  • Type : Gelée, Construction
  • Environnements : N’importe quel environnement
  • Pouvoirs spéciaux : Changeur de forme (corps et armes), stockage de sorts, paroles versatiles, réserve de talents

Et puis, nous avons le Mezlan en quatrième position, une créature avec les traits d’une construction et d’un monstre gélatineux. En quelque sorte, on pourrait comparer la créature à celle de T-1000 dans le film Terminator 2. Vous savez? Ce robot capable de se liquéfier pour prendre n’importe quelle forme? Hé bien, c’est sensiblement le même concept qu’on nous propose ici. En fait, la seule différence étant que le Mezlan n’est pas un robot et qu’on peut le détruire autrement qu’avec une fonderie. Donc, la créature peut se transformer en n’importe quelle créature humanoïde, peut transformer ses membres en n’importe quelles armes, est capable de parole et peut lancer des sortilèges. Ouais, c’est une combinaison assez incroyable pour un ennemi.

Bref, si vous aviez envie de faire sentir à vos joueurs la même terreur que le jeune O’Connor, c’est votre chance!

Tenome
  • Nom original : Tenome
  • Niveau de difficulté : 4
  • Alignement : Neutre Mauvais
  • Type : Monstre humanoïde
  • Environnements : N’importe quel environnement urbain
  • Pouvoirs spéciaux : Bone drink, Burst of Speed, Obscuring Grapple, Terrifying Gaze

Finalement, nous avons le Tenome, une créature au teint blanchâtre avec les yeux dans la paume de ses mains. En fait, si vous avez déjà vu le film du Labyrinthe de Pan réalisé par Guillermo del Toro, vous savez très bien d’où ce monstre est inspiré. Dans Pathfinder, le Tenome n’est pas une créature féerique, mais bel et bien un monstre humanoïde. Malgré l’inspiration derrière le monstre, sa façon d’être est assez différente de celle que l’on voit dans le film. Cependant, rien ne vous empêche de modifier le tout si ça vous chante.

Selon le livre de règles, cette créature se tient près des civilisations, attaquant les voyageurs ou les familles rurales afin de se nourrir de leurs os. Ce sont des créatures malignes et très discrètes qui préfèrent attaquer rapidement. Et surtout, qui préfèrent s’en prendre aux plus petits groupes possible (idéalement, des victimes faibles). Ce ne sont pas des monstres très puissants, mais avec quelques niveaux de classes ou archétypes de monstres, on peut créer quelque chose de bien solide avec le Tenome. Bref, quelque chose de parfait pour une aventure d’horreur.

https://www.youtube.com/watch?v=OSICJJq86ic


Conclusion sur le Bestiaire 6

En conclusion, on nous offre encore un produit de haute qualité. Pour les maîtres de jeu souhaitant se spécialiser dans le jeu de rôle Pathfinder, c’est définitivement un must. Et ce, en raison de l’éventail de possibilités qu’on nous offre afin de mettre des monstres en jeu rapidement. Pour les joueurs, il n’y a pas vraiment de besoin pour s’en acheter un. Après tout, il y a très peu de matériel pouvant être utilisé pour créer un personnage viable. Finalement, on supporte le tout avec un support visuel impeccable et plusieurs tableaux pour nous aider à naviguer au travers le tout sans avoir à ce casser la tête : monstres par niveaux, environnements, types, etc.

On aime : 

  • Premièrement, la qualité des images est superbe;
  • Et puis, on nous offre un livre de bonne qualité avec une facilité de navigation;
  • Cette fois-ci, on nous offre des monstres de niveaux beaucoup plus variés;
  • Enfin, on nous offre les détails concernant les archidiables et les seigneurs qlippoth.

On aime moins : 

  • Après plus de six bestiaires, il risque d’être difficile pour Paizo de se renouveler.

Merci à Paizo Publishing de nous avoir fourni un exemplaire du livre pour cette critique!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.