Les 7 et 8 novembre 2015, l’équipe de l’Antre du Geek était présente lors de l’édition 2015 du Geekfest Montréal. C’est accompagné de son fidèle compagnon et partenaire Florian Saugues de GoReroll ainsi que de ses alliés Cédrick Duquette, Kevin Plante-Germain, Julie Vieira, Sylvain Langlois, Kami et Maxime Beaulieu que j’ai pu me promener sur les lieux afin d’en faire la couverture. Avant que l’article ne commence, il est très important de mentionner que nous n’avons pas eu la chance d’assister à tous les ateliers proposés par l’événement et que, par conséquent, l’article ne mentionnera que les choses qu’il nous a été possible d’apercevoir.
Aucun besoin d’attendre plus longtemps, voici un petit récapitulatif de ce week-end!
Problèmes de guidance
J’aimerais commencer ma revue de l’événement en mentionnant les deux trucs qui, selon moi, doivent être réglés pour la prochaine édition du GeekFest pour que je puisse, par la suite, parler de tout le reste en toute quiétude. Le premier problème rencontré? Ma difficulté à m’y retrouver sur les lieux.
Le collège de Maisonneuve est grand et possède plusieurs entrées. Lors de mon arrivée, j’ai malheureusement pris la mauvaise porte pour me retrouver directement sur l’étage supérieur où était situé le petit auditorium utilisé dans le cadre de l’événement. Cherchant mon chemin, je me suis rendu compte que je pouvais me promener dans la place marchande et m’amuser dans les salles de jeu sans avoir de badge au cou. Ce n’est qu’après une quinzaine de minutes que j’ai finalement réussi à trouver mon chemin dans le cégep vers la réception du GeekFest.
Une fois avoir obtenu mon badge, j’ai éprouvé un peu de difficulté pour retrouver mon chemin, le manque de direction à l’intérieur de l’événement étant une grosse béquille. Même avec la carte imprimée au dos de mon badge, j’ai pris un peu plus de quinze minutes pour trouver où se trouvait exactement le petit auditorium qui était très éloigné du reste de l’événement. J’ai découvert l’existence du vestiaire après m’être promené plus de deux heures sur place, par l’entremise d’un ami. Certes, la carte de l’endroit était imprimée au verso des badges, ce qui était pratique pour se retrouver sur l’étage principal et pour trouver les salles de visionnement et d’ateliers, mais celle-ci affichait tous les étages à la fois, ce qui n’aidait pas à s’y retrouver.
Pour régler le problème, on aurait pu ajouter une affiche devant chaque porte extérieure du collège pour mentionner exactement aux gens par où entrer. On aurait également pu utiliser des flèches pour diriger les gens au travers des corridors pour ainsi éviter de se perdre. Des images étaient collées aux murs pour diriger les gens vers le vestiaire et l’auditorium, cependant, l’absence de flèches a eu pour effet d’accentuer la confusion.
Délais à la réception
La réception avait plusieurs tables pour recevoir les gens, ce qui était bien. Cependant, il y avait plus de gens assignés à la réception des gens payant sur place qu’il y en avait pour ceux qui avaient précommandé leurs billets. Résultat? La file d’attente pour les gens ayant précommandé leurs billets était plus longue que celle des gens désirant acheter leurs billets sur place. Comme l’événement avait lancé une campagne Kickstarter, un nombre plus élevé de réceptionnistes à la précommande aurait pu régler le problème. Un autre petit problème à la réception était le manque d’horaires imprimés, lors de mon arrivée autour de 13h00, plus un seul horaire n’était disponible pour le public, causant une certaine confusion chez ceux et celles qui n’avaient pas accès à l’horaire numérisé. Le problème fut réglé vers 14h00.
Pour éviter qu’un problème similaire arrive à nouveau lors de la prochaine édition, un peu plus de personnes devraient être assignées à la réception des passes en précommandes. Si jamais la file des précommandes est vide, rien n’empêche les personnes en question d’aider les gens à la file d’achat des badges, l’adaptation permettant une meilleure fluidité des deux files d’attente.
Des invités de domaines variés
La liste d’invités du GeekFest était, pour ne pas dire, énorme. Dans le but de toucher à un public de plusieurs sphères, on nous a proposé une belle brochette d’invités propres à deux cultures grandissantes; la scène geek et le web québécois. Ces deux univers ne sont généralement pas mêlés et c’est donc le GeekFest qui décida de prendre le risque en mélangeant les deux univers sous un même toit. Dans le lot se trouvaient nos figures geek bien connues du Québec (Le jeu c’est sérieux, Luduc, Testeur Alpha, Je joue le jeu.), plusieurs figures de proue de la scène web (Gab Joncas, Tommy Lajoie, Julien Bernatchez…) sans compter les équipes de Noob et LARPs, ainsi que les artistes de scènes invités (BurlesGeek, Jardin Mécanique, Skieur Fluo).
D’ailleurs, c’était la première fois que l’équipe de Noob débarquait au Québec, rencontrant par le fait même notre communauté YouTube ainsi que tous leurs fans québécois via leurs séances de signatures et l’animation de leurs conférences.
Une grande variété dans les activités proposées
Le GeekFest avait beaucoup d’activités et d’ateliers proposés touchant à une variété de sphères différentes de la culture geek. Contrairement à d’autres événements geek spécialisés sur un sujet en particulier, c’était ici la chance pour plusieurs de découvrir de nouvelles choses à l’aide d’ateliers animés par des passionnés ainsi que plusieurs pros de l’industrie. Pour ne nommer que ceux-ci en exemple, il y avait des ateliers sur le cosplay, l’animation de jeux de rôles sur table, la création de ses propres webséries, les difficultés du eSport au Québec, l’écriture d’histoires captivantes, les phénomènes web de l’année 2015, les bandes dessinées et j’en passe. On y avait également de magnifiques salles de jeux, mais j’y reviendrai plus tard.
Et bien sûr, en plus de tous ses ateliers, on avait droit à des séances de questions avec plusieurs des invités. Dans le lot ayant eu des ateliers « Q&A » se trouvaient Noob, LARPs, Luduc, Gab Joncas et sa douce Émilie Laliberté, Le jeu c’est sérieux, Julien Bernatchez, Pellep Pellep, RKSS (Turbo Kid), Lar de Souza, Super Best Friends Plays, et Tommy Lajoie du site web « follerie.com ».
Je n’ai qu’une chose à mentionner qu’il faudrait améliorer pour la prochaine édition; éviter de mettre des ateliers sur un sujet similaire en même temps. Par exemple, le samedi matin, trois ateliers sur le jeu de rôles sur table avaient lieu au même moment de la journée, pas très pratique pour les amateurs du sujet.
Le podcastmania, une idée de génie!
Pour la première fois dans un événement du genre, j’ai pu assister à la création d’une section entièrement dédiée aux Podcasts québécois. Une belle salle dans laquelle les spectateurs pouvaient assister en toute intimité aux enregistrements de leurs podcasteurs préférés aux côtés d’un bar offrant de l’alcool aux personnes majeures. C’est un total de 16 différentes équipes de podcasteurs qui se sont déplacées pour animer leurs émissions devant public. Pour ne nommer que quelques exemples, on pouvait y voir les équipes de Geek collectif, Lapom.me, Puissance maximale, 70%, Accros des jeux, et j’en passe. D’ailleurs, vous pouvez visionner chaque représentation des podcasts sur la page YouTube le Lapom.me!
https://www.youtube.com/watch?v=Fuo6gJTUia0
Clairement, les autres événements geek devraient proposer quelque chose de similaire. Un énorme plus pour le GeekFest!
De belles salles de jeux
La salle de jeu, qui utilisait le vivoir non loin de la réception, était animée par les équipes des La Récréation et Mana Toxik. L’endroit était toujours rempli de gens et des boutiques étaient présentes sur place au cas où les joueurs désiraient se procurer un jeu auquel ils avaient joué. Il y avait de la place pour tous ceux et celles désirant jouer à des jeux de table, mais il y avait également des personnes présentes sur place pour faire l’animation de parties de jeux de rôles sur table. C’était d’ailleurs le cas pour l’équipe de Courant Fractal qui était présente pour faire la présentation de leur jeu de rôles fabriqué ici même au Québec.
Pour ce qui attrait aux jeux vidéo, le choix de l’emplacement était intéressant. Le collège de Maisonneuve possède un jardin intérieur et c’est là que furent installées les différentes consoles et machines, liant la technologie à la nature dans une température ambiante fort agréable. La salle était animée par l’équipe de Gros Joueurs, une équipe créant des périphériques qui sortent de l’ordinaire afin d’apporter une nouvelle vision au monde du jeu vidéo. Pour l’occasion, ils ont d’ailleurs apporté leur énorme manette de NES qui force les gens à collaborer pour faire avancer leur personnage dans Mario Bros. La salle était principalement parsemée de consoles rétro et d’ordinateurs pour faire découvrir des classiques du gaming et développeurs de jeux indies.
Il y avait également une salle dédiée au classique Artemis Bridge, jeu prisé par Jean-Philippe Cardin et OH COMBIEN amusant en groupe! Pour y avoir joué quelques fois, c’est un classique que vous vous devez d’essayer ne serait-ce qu’une seule fois dans votre vie. Plaisir garanti!
Bref, pour les amateurs de jeux vidéo et de jeux de société, c’était un franc succès!
Le mixte des cultures, une bonne chose?
D’utiliser la mention « geek » dans le nom d’un festival comptant un lot d’activités et d’invités non reliés à la culture geek semble bizarre à première vue, et je dois avouer que j’avais quelques craintes concernant l’idée de mixer ces mondes. Heureusement, il n’y a eu aucun clash entre les deux communautés. Les gens furent respectueux et cet énorme mélange de cultures variées a eu pour effet de faire découvrir de nouvelles choses au public, ce qui est, selon les objectifs du GeekFest, un succès. Cependant, j’ai l’impression que l’on aurait pu creuser encore plus et offrir davantage aux gens si l’on avait pu séparer le tout en deux événements distincts.
Je ne connais encore rien des chiffres de l’événement (rendement monétaire, nombre de billets vendus, etc.), mais j’aimerais bien qu’on nous offre deux événements distincts en 2016, quitte à faire le tout à plus petite échelle. Étant moi-même un fervent amateur de communautés web, l’idée d’avoir un Web-Fest dédié aux technologies et plateformes du web me plairait énormément. J’aimerais bien qu’on ait deux événements permettant de traiter beaucoup plus en profondeur de ces deux sujets.
Bref, la variété des invités présents sur place ainsi que les différents types d’ateliers offerts étaient un succès. Mais j’espère que l’équipe du GeekFest aura les fonds nécessaires pour permettre la création de deux événements dans le futur; le GeekFest et le WebFest. Je crois qu’il y a de la place pour l’ouverture d’un Web-Festival à Montréal, question de pouvoir creuser un peu plus en profondeur dans chacune de ces communautés.
Le burlesgeek fut un grand succès!
Encore une fois un choix magnifique de la part de l’organisation. C’était la première fois de ma vie que j’assistais à un spectacle du genre et l’ambiance que le public avait face aux différents numéros était superbe. Les gens sifflaient, applaudissaient et hurlaient leur satisfaction à tout moment, encourageant les artistes à se dépasser sur scène. J’avais initialement la crainte que la nudité puisse faire une barrière avec le public et le tout s’est complètement estompé aussitôt que le spectacle débuta. Le mélange de culture geek à celle du burlesque est un mélange percutant, mais drôlement efficace. La preuve, j’ai envie de voir d’autres spectacles du genre!
Le Burlesgeek a sa place dans un événement dédié à la culture geek et j’espère sincèrement qu’on puisse revoir Lulu Les Belles Mirettes et sa troupe aux prochains événements. Une autre victoire pour le GeekFest!
Le spectacle de Skieur Fluo… un peu moins
Dans le cadre du festival avait lieu un spectacle pour l’avant-première du nouvel album du groupe Skieur Fluo, réputé pour son humour trash et ses scènes à la sexualité très explicite. Comme le répertoire musical du groupe contient plusieurs références à la scène geek (konami code, costumadiers, mega man et j’en passe), on peut comprendre l’intérêt qu’à pu avoir l’organisation pour le groupe de musique. Cependant, une fois sur scène, le concert a eu droit à un public beaucoup moins enthousiaste qu’au spectacle burlesque.
La salle comptait un peu moins d’une vingtaine de personnes montrant que très peu d’entrain envers les musiciens, sans compter que le public ne semblait pas trop comprendre ce qui se passait sur scène. En général, on peut résumer l’ambiance créée par le public aux choses suivantes; très peu d’applaudissements, des gens qui restent assis et perplexes, des gens invités à danser sur scène qui restent complètement immobiles, des blagues utilisant un pénis en caoutchouc ayant eu pour effet de mettre plusieurs personnes mal à l’aise (une amie a du quitter la salle par peur d’être approché par le fallus en question), sans compter les quelques problèmes de sons qu’il y a eu sur scène peu de temps avant la fin du spectacle.
Avec l’humour très particulier de Skieur Fluo, il est très difficile pour quelqu’un d’aimer le tout sans trop savoir d’avance à quoi l’on s’attend et je crois que la source du problème venait de là. La majorité des gens présents lors du concert ne représentait pas le public ciblé par le groupe de musique métal.
Conclusion
Malgré ses quelques problèmes de logistique, il faut avouer que, pour les participants, le GeekFest a été un franc succès. Étant le premier festival de la région québécoise à tenter le mélange des cultures web et geek sous un même toit à cette envergure, il faut dire qu’il s’agissait d’un gros risque à prendre. Certes, plusieurs des invités ont semblés un peu déplacés et moins populaires qu’on l’aurait voulu, mais, en fin de compte, il y avait une assez grande variété d’activités et d’ateliers pour plaire à tout le monde. L’événement a été agréable du début à la fin et j’espère fortement qu’une édition améliorée aura lieu en 2016. Dans un monde idéal, de voir un événement dédié à la culture web à part du GeekFest serait un gros plus pour les deux communautés, nous permettant d’entrer beaucoup plus en profondeur sur chaque sujet.
Les coups de coeur
- Le podcastmania et ses nombreux podcasteurs;
- Les badges ayant une carte des lieux imprimée au verso;
- La présence d’un permis d’alcool pour les personnes majeures;
- La diversité dans le type d’ateliers et de panels offerts;
- Le spectacle de la troupe Burlesgeek;
- La salle de jeux de société et ses animateurs;
- La salle de jeux vidéo dans le jardin intérieur.
Les coups de masse
- Le manque de direction à l’intérieur et à l’extérieur de l’événement;
- Problèmes de logistique à la réception (temps d’attente pour précommande, pas assez d’horaires imprimés pour les gens sur place);
- Les problèmes d’horaire pour certains ateliers, changements de dernière minute;
- Le spectacle de Skieur Fluo.
Gardez l’œil ouvert! Nous aurons une entrevue avec plusieurs membres de l’équipe de LARPs pour vous sous peu, ainsi qu’un entretien avec Jean-Philippe Cardin qui nous permettra d’avoir son impression sur le festival quelques semaines après qu’il se soit déroulé. D’ici là, nous vous invitons à visionner la couverture de Cédrick Duquette et de Julie Vieira pour Retour vers le Rétro.
https://www.youtube.com/watch?v=uQ3qh1un0tI
Pour ma première véritable convention, je dois dire que j’ai été déçu. Pas du Geekfest mais du principe de la convention en général. Certes, il y a eu quelques moments fort intéressants, des panels instructifs et d’excellents podcast live, mais je ne crois tout simplement pas être à ma place à ce genre d’événements. L’attitude « diva » des cosplayeurs (pas tous) qui veulent plus d’attention et être plus cool que l’autre, sa m’écœure un peu. Les jeunes filles qui se costument comme des héroïnes mangas beaucoup trop hyper-sexualisé c’était plutôt exagéré.
Peut-être c’est moi qui est un peu trop « rat de fond de cave », mais je n’aime pas beaucoup ce monde là. Si les gens ont eu du plaisir, je pense que c’est l’important. Je vais continuer à écrire mes critiques dans mon coin et mépriser les starlettes ;)