La dernière fois qu’on a vu le capitaine Kirk et son équipe, ceux-ci s’étaient lancés dans une nouvelle mission de cinq ans. Dans Star Trek Beyond, on retrouve l’équipage du Starfleet au cœur de cette quête pour « explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d’autres civilisations et au mépris du danger, avancer vers l’inconnu. ». Célébrant les 50 ans de la mythique saga, Beyond n’est pas parfait, mais est un bon délice pour les nostalgiques. Trekkies ou non, les spectateurs sont constamment divertis et empreints de la quinte essence de l’Enterprise.
WHERE I COME FROM, SIZE, SHAPE OR COLOR MAKE NO DIFFERENCE.
Comme dans les films précédents et les séries télés, Beyond affirme toujours que la diversité et le multiculturalisme devraient être la norme. Le long-métrage nous bombarde d’images d’une civilisation moderne, hautement multiculturelle et ouverte. Il est important de se rappeler que Star Trek était la première série à montrer un baiser interracial (Kirk et Uhura) et l’une des premières à avoir dans sa distribution, des acteurs de diverses nationalités. Ici, Beyond se surpasse, affichant une famille homoparentale à travers la vie personnelle du personnage de Sulu. C’est avec une habileté qui est propre à la franchise, qu’une fois encore la pluralité de l’humanité est démontrée. La complexité de la relation entre Spock et Uhura n’a pas beaucoup été exploré cette fois-ci. J’ose croire que c’est dans un effort d’illustrer que leurs difficultés de couples ne sont pas toujours en lien avec la divergence de leurs ethnies, que cette thématique n’a pas été exploré.
UNITY IS WHAT MAKE US STRONG.
Enfin, après deux films, la vie des membres du vaisseau spatial de l’Enterprise y est explorée. Ne mettant jamais James T. Kirk dans l’ombre, le film expose l’importance du travail d’équipe, de la confiance envers ses camarades et le besoin d’utiliser les talents de chacun pour atteindre un objectif. Beyond nous fait découvrir des nouveaux duos : Uhura et Sulu, Kirk et Chekov, Scotty et le nouveau personnage Jayla puis les improbables Spock et le docteur McCoy. Humour et sensibilité y sont bien jumelés, nous rappelant pourquoi on aime tant l’Enterprise.
IDRIS ELBA…
Idris Elba est vraiment génial. Bon pas dans ce film mais en général oui (Thor, Beasts of No Nation, Mandela). Ici son rôle de vilain a été sous-exploité et recouvert de maquillage, qui m’a drôlement fait penser au dernier X-Men. Les idées de détruire l’esprit d’équipe et de se venger d’une société qui nous fait croire des mensonges, sont surfaites mais peuvent être excellentes quand elles sont bien amenées. Pas dans ce film. On a mis trop de temps à nous bercer de souvenir du Starfleet, ressasser les anciens dialogues de William Shatner et nous montrer les produits dérivés (vraiment cools je dois l’avouer) que de nous donner un bon cataclysme. Ceci ne tâchera pas le curriculum vitae d’Idris Elba je vous rassure.
FAST AND FURIOUS DANS L’ESPACE?
Quand j’ai vu la première bande-annonce de Star Trek Beyond, j’ai eu des réserves. J’adore la franchise de Rapides et dangereux, mais voir Justin Lin poursuivre le travail de J. J Abrahms me laissait perplexe. Heureusement, Lin nous offre une belle continuité à Into Darkness et amène une bonne trame sonore, beaucoup de scènes d’actions qui s’enchaînent et beaucoup plus d’optimisme. Tout comme dans Fast and Furious, certaines scènes semblent improbables, mais on les apprécie tout de même.
L’avenir de la nouvelle génération de Star Trek est incertain, mais Beyond est satisfaisant et nous invite à se concentrer sur nos similitudes plutôt que nos différences, sur l’entraide au lieu de la répression.