P’tits comics : semaine 03 (26 mars 2015)

Bienvenue à ce nouveau numéro de P’tits comics dans lequel je vous présente ma critique des 10 comics que j’ai lus cette semaine, au hasard. J’essaie d’en couvrir le plus  possible, mais certains se faufileront d’entre mes mains. Donc, si l’un de vos favoris de la semaine n’est pas sur cette liste, faites-m’en part et je l’ajouterai à celle de la semaine suivante. Autrement, comme on parle de comics avec une longue continuité, il y aurait des parenthèses et des phrases interminables. À noter que cette chronique s’adresse d’abord aux fidèles lecteurs de comics. Je ne vais donc toucher que le minimum de la trame de fond pour la mettre en scène, tout en apportant quelques observations. Je note les comics selon mon impression du moment, après lecture. « A » étant excellent (par exemple, The Dark Knight Returns), « E » étant à éviter (par exemple, The Dark Knight Strikes Back). Enjoy!

 

All-New Ghost Rider 012 – Marvel Comics003-10

Robbie Reyes, le nouveau Ghost Rider, ne veut pas se laisser corrompre par Eli Morrow, l’âme d’un sinistre personnage qui habite son corps et qui lui donne ses pouvoirs. Morrow veut que Robbie le venge et tue le gangster russe Yegor Ivanov. Robbie refuse, et Eli décide donc de posséder Gabe, le petit frère infirme de Robbie, le transformant en monstre, pour attaquer Yegor. Robbie utilise ce qui lui reste de pouvoir pour atteindre le carnage et convaincre son frère de se séparer d’Eli, le retournant à la normale. Yegor en profite pour prendre Gabe en otage, mais Robbie, de nouveau alimenté par l’énergie d’Eli, le lance en enfer, sauvant son frère, mais damnant sa propre âme. Il propose un marché à Eli. Il va tuer pour lui, mais seulement la racaille humaine, les pires personnes imaginables. Ça convient à Eli. Il s’en passe beaucoup dans ce numéro, mais l’action est bien ficelée et le dessin un peu cartoon aide vraiment le comics coté visuel. L’histoire est assez vite conclue et presque sans effort, et elle coule bien.

Note finale : B

 

Batman and Robin 40 – DC Comics

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Robin, ou Damian Wayne, le fils de Bruce Wayne, est récemment entré dans le club des « Not Quite Dead » des comics après que Batman a réussi à profiter d’un plan de Kalibak pour raviver Darkseid pour lui-même raviver son fils. Depuis ce temps par contre, Robin a des pouvoirs très similaires à ceux de Superman, ce qui change un peu la dynamique du duo. Robin se voit donner la chance d’accompagner la Justice League pour combattre un insecte robot géant qui menace Tokyo et découvre qu’il a aussi une vision laser comme Superman. Tout ceci s’avère être une ruse de Batman, qui veut éloigner son fils de la populace et étudier l’étendue de ses pouvoirs. Sa théorie que les pouvoirs de Damian ne sont que temporaires se révèle vraie quand Robin n’arrive plus à les manifester à son réveil le lendemain matin, comme s’il avait vidé une batterie. Après une petite discussion père-fils et un moment adorable où ils descendent dans la Batcave sur des poteaux de pompiers comme dans les années ’60, Batman et Robin sont de retour pour patrouiller les rues de Gotham la nuit. Finalement, un dernier moment charmant où Robin remarque que son père sourit au résultat, le statu quo étant rétabli, on est prêt à voir ce qui va venir au prochain numéro. Preuve que la simplicité est toujours mieux que des histoires étirées trop longuement.

Note finale : A

 

Catwoman 40 – DC Comics003-04

Selina Kyle est devenue la reine du crime local (en même temps que Black Cat en plus, une parmi les millions de coïncidences et similarités entre les deux personnages…) et prend son rôle au sérieux, même jusqu’à faire tuer son cousin qui a brimé l’honneur de sa famille. Ses choix la torturent et on sent qu’elle préfère nettement roder la nuit en Catwoman, mais elle s’est convaincue qu’il s’agit d’un mal nécessaire. Ça devient de plus en plus difficile dans une intrigue de guerre de gangs qui culmine quand Selina reprend du service en tant que Catwoman, pour enfin déjouer Black Mask au prochain numéro, on l’espère. L’intrigue elle-même est assez compliquée, des tonnes de personnages vont et viennent, mais tout ceci bouge dans une même direction, c’est donc intéressant et ça ne paraît pas trop lourd. Quelques clichés, tels que les citations et les comparaisons à Cléopatre qui se défend des Romains, mais c’est relativement bien écrit. J’aime cette direction et je suis content que ça fasse son chemin. Le dessin n’est pas trop mal, quoiqu’un peu brouillon, mais soutien bien l’intrigue.

Note finale : B+

 

Daredevil 014 – Marvel Comics003-07

Daredevil de Mark Waid, même plus qu’Hawkeye de Matt Fraction, est probablement le comics le plus consistant dans son excellence depuis 2011, lors du début du volume précédent. C’est le comics grand public le plus audacieux et le plus plaisant mois après mois. Ce mois-ci, Matt acceptenon seulement que le public connaisse son identité secrète, mais plonge à l’autre extrême, où il se parade dans un nouveau costume, qu’il est de mon devoir de partager avec vous ci-bas, pour couvrir les deux aspects de sa vie sous une seule identité. Côté héroïque, Daredevil tombe sur Jubula Pride, une antihéroïne qui se révèle être la fille de son ennemi juré, le mafioso excentrique The Owl. Ce dernier est captif d’un ennemi inconnu et Jubula essaie de le trouver, assistée de Daredevil qui est surtout là pour la surveiller. Ils retrouvent The Owl dans l’ancienne prison d’Alcatraz, ses orifices obstrués par des câbles électriques, mais ils sont surpris par The Shroud. Jubula reconnaît le symbole sur son visage comme le même qu’elle avait vu sur une médaille qu’elle a trouvé auparavant, et attaque. Du bonbon. Si vous n’achetez qu’un comics par mois, c’est un excellent choix. Aussi, comme la couverture l’indique, ne manquez pas la première saison de la nouvelle série Daredevil, disponible exclusivement sur Netflix dès le 10 avril .

Note finale : A+

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Deadpool 044 – Marvel Comics003-08

Deadpool surveille les cercueils mystérieux trouvés au dernier numéro lorsque Omega Red attaque, accusant Deadpool d’avoir tué sa famille. Deadpool réussit à le convaincre que ce n’est pas le cas et Omega Red s’en va, mais pas avant que Shiklah, épouse de Deadpool et reine des monstres, ne le transperce avec son bras. Deadpool lui dit de laisser Omega Red partir, elle s’exécute pour profiter d’un plaisir charnel avec lui sur les cercueils à la page suivante. Deadpool part seul pour New York et on apprend que Shiklah prépare une armée de monstres à envahir l’humanité. Quant à Deadpool, Roxxon, la méchante compagnie d’essences fossiles, l’attend à l’aéroport avec une armée. Et finalement, loin de là, la fille de Deadpool et sa famille adoptive vont se faire attaquer par le Flag Smasher et les agents d’U.L.T.I.M.A.T.U.M. Un bon numéro avec de bonnes blagues et des revirements de situations amusants. Deadpool perd un peu de son mordant pour deux raisons. Premièrement, il s’est épris de quelques personnages secondaires, ce qui le rend vulnérable et manipulable. Deuxièmement, en 2015, le personnage n’est plus une parodie cynique du héros typique de comics, mais un héros à part entière. Le tout perd un peu de son charme « méta » si Deadpool est devenu un antihéros parmi tant d’autres. J’aime toujours le personnage, mais justement, si certains des personnages secondaires sont sortis de l’histoire au prochain numéro, je ne dis pas non. Aussi, Deadpool lui-même meurt dans le prochain numéro, selon la couverture, donc on verra.

Note finale : B+

 

The Flash 40 – DC Comics003-05

Le Flash du futur a envoyé le Flash d’aujourd’hui dans le passé pour prendre sa place et éviter toutes sortes de catastrophes ainsi que pour tuer tous les super vilains qui rodent dans Central City. Flash, après la perte de ses pouvoirs, a aidé un groupe de gens également perdu dans le passé, dirigé par Selkirk, à trouver un moyen de retourner à leurs époques respectives. Hélas, ce fut un piège pour siphonner les pouvoirs dormants de Flash, mais le rituel a pour effet de non seulement lui redonner ses pouvoirs, mais de brûler la moitié du visage de Selkirk. Pendant ce temps, à Central City, le Flash du futur réussit à battre Overload en surchargeant une tour téléphonique. Pendant le combat, il est blessé et admet à Patty, copine du Flash présent, qu’il n’est pas son Barry Allen, mais bien celui d’un futur possible. Barry revient et, avant qu’ils n’aient le temps de se tapocher, Selkirk arrive aussi du passé, maintenant avec des pouvoirs similaires et les deux Flash s’allient pour le battre et le renvoyer dans son époque. Le Flash du futur se meurt, mais, avant de disparaître comme Obi-Wan, il donne à Flash un indice sur le meurtre non résolu de leur mère. Pendant ce temps, dans le passé, Selkirk est porté balbutiant devant ce que l’on peut assumer être la vraie menace, Professor Zoom, l’un des multiples Reverse-Flash! ZOMG! Il s’en passe des choses dans un simple numéro! Si bien que certains des évènements auraient pu être mis dans un deuxième numéro. Autrement, le dessin évoque un peu le travail de Liefeld et je n’aime pas beaucoup. Ce n’est pas laid ou disproportionné à ce point, juste un peu épuisant pour l’œil à la longue. Beaucoup de comics de DC présentent des cases inhabituelles, des plans disposés un peu n’importe comment et des pleines pages (splash pages) à volonté. C’est un peu chaotique comme narration et ça donne l’impression de voir un film de Michael Bay sous forme de comics.

Note finale : B-

 

Jem and the Holograms 1 – IDW Publishing003-01

Remake à la sauce jeunesse moderne du premier épisode de la série culte des années ’80, ce premier numéro offre à de nouveaux lecteurs la chance d’apprécier le concept de base de la série d’une manière simple, mais efficace, tout en donnant aux fans une nouvelle vision des concepts et des personnages, sans changer quoi que ce soit hormis le visuel. La seule déception que j’ai, c’est qu’il faudra attendre au prochain numéro pour voir les Misfits, même si leur présence et importance sont établies dès le premier numéro. Jerrica Benton écrit de bonnes chansons et chante à merveille, mais elle a le trac devant le public. Sa sœur Kimber et leurs amies Aja et Shana, les autres membres du groupe The Holograms, (ce qui en y pensant bien est un bien heureux hasard ou de la prescience incroyable) sont déçues, mais compréhensives quand Jerrica fuit l’enregistrement d’une vidéo pour participer à la compétition Misfits Vs. Elle retourne au studio de son défunt père et une coupure de courant réactive Synergy, une intelligence artificielle créée par son père. Les autres arrivent et Synergy leur montre qu’avec des boucles d’oreilles spéciales, Jerrica peut projeter elle aussi des hologrammes, ce qu’elle utilise pour se transformer en Jem, le remède à tous leurs problèmes. Bon premier numéro, les nouveaux designs me laissent un peu froid, particulièrement celui de Kimber en Nina Hagen, mais, autrement, le dessin n’est pas trop mal et l’histoire accomplit ce qu’elle entreprend. J’ai hâte de voir les Misfits.

Note finale : B

 

The Multiversity – Ultra Comics 01 – DC ComicsScreen Shot 2015-03-26 at 12.39.18 AM

Toi. Oui, toi qui me lis. Tu as choisi de lire cette critique, mais, sans le savoir, tu as cHoisi de sauver le monde. Tout ce que tu as à faire est de continuer à lire ce paragraphe. Une entité a été préparée en laboratoire pour te permettre à tOi et à tous ceux qui te rejoignent de sauver le monde. Il s’agit d’Ultra Comics et, grâce à l’Ultragem, un bijou cRée par des chercheurs en mémétique, toi et tous ceux qui tiennent un exemplaire de ce comics allez pouvoiR sauver le monde. Après tût… too… tout, too… tu entends sa voix dans ta tête quand tu lis ses paroles, donc il existE, n’est-ce pas? Tourne la page, suis-le dans son aventure contre une invasion insidieuse, usant aussi de mémétique. Oh, mais c’est un piège, d’Un autre Rex Ultra d’Ultra Comics. Un Ultra Comics des années ’90, oublié par tous sauf ceux qui Relisent d’anciens comics et qui ne passent pas par dessus les pubs. Oh, un autre comiCs qui essaie de jouer avec le quatrième mur, qui tente de franchir la métabarrière et de se prouver comme étant autre chOse que « juste un comics »? Peut-être qu’il s’agit d’un piège inSidieux pour franchir ce quatrième Mur et élire domicile à l’intérieur de votre imaginaire? NE TOURNE PAS LA PAGE. Ignore ce que je viens d’écrire, j’écris n’Importe quoi. Aucune raison d’avoir PEUR. Ce comics inoffensif et pas du tout dangereux pour ta santé cosmiQue est assez intéressant et offre de grandes questions et même quelques réponses. Mais, pour les avoir, il faut toUrner la page. À L’AIDDEEEEeeee. Tourne la page, Esclave. HRRK….

Note finale : A

 

Nova 028 – Marvel Comics003-09

On est encore dans l’histoire du Black Vortex, un gros croisement entre Guardians of the Galaxy et X-Men, cette fois-ci au chapitre 8. Le Black Vortex est un miroir cosmique qui décuple les forces de quiconque s’admire dans sa réflexion, mais en même temps il pervertit tous les idéaux de la personne. Sam, le jeune Nova, se demande où il peut cacher le Black Vortex, maintenant en sa possession. Il l’apporte chez lui, mais, comme le miroir attire toute sorte de gens, dont le Collector, il décide de retourner vers Spartax pour essayer de trouver Star Lord. Il trouve plutôt Thane, le fils de Thanos, qui regarde dans le miroir et devient surpuissant. À suivre. J’aime bien Sam Alexander, le nouveau Nova. Ça me fait penser aux numéros antérieurs de Spider-Man où Spidey n’est qu’un jeune ado qui apprend à se servir de ses pouvoirs, et à naviguer dans un monde qui le dépasse. Le ton du comics est bon, et l’action est vive et excitante. J’espére voir ce personnage dans un des prochains films de Marvel. Ça serait un bon coup pour intéresser les plus jeunes spectateurs que d’avoir un héros de leur âge. L’histoire se poursuit dans Legendary Star-Lord numéro 10.

Note finale : A-

 

The Walking Dead 139 – Image Comics003-02

On commence le numéro avec Ezekiel, qui j’espére sera joué par Mr. T quand viendra le temps de l’insérer dans la série télé, qui découpe des zombies avec un katana et des phrases badass, ne manquant que des seins et de la xénophobie déjantée pour compléter ma carte bingo Frank Miller. Rick se joint à lui et ils discutent un peu de l’état des choses, de la nouvelle paix et du surplus de munitions. Ils sont d’accord sur le fait qu’il va toujours y avoir des gens qui ne seront pas contents de la paix. Dans le camp de Maggie, l’absence de Carl se fait remarquer et elle craint que les Whisperers, un clan portant des masques en peau de zombies, ne prennent la filature de Carl pour de l’espionnage de leur part. Justement, Carl est surpris en repos par les Whisperers et il est invité à les suivre. De retour à Rick et Ezekiel, Michonne débarque en bateau et elle parle avec Rick de petites choses… comme l’abandon d’enfants et la culpabilité du survivant. L’histoire avance adéquatement. Je n’ai pas grand-chose à dire pour ou contre pusiqu’il n’y a pas de revirements de situations particulières. Ce numéro n’est pas un immanquable, mais il n’est pas non plus à éviter.

Note finale : A-

 

Rejoignez-nous la semaine prochaine pour un autre P’tits comics, si ça vous tente. Cette semaine, les textes sont un peu courts, mais les comics le sont aussi. La semaine prochaine, selon l’horaire des parutions, il devrait y avoir beaucoup plus de viande à dévorer et à critiquer, dont la fin de Batman Eternal, présumément. N’hésitez pas à me laisser vos commentaires et suggestions dans la section appropriée. Passez un bon reste de semaine. Ciao, bambinos!

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