Quand je reviens de travailler et qu’il fait nuit, je regarde les coins mal éclairés de mon logis de travers, je suis suspicieux des bouches d’aérations, mes sens sont au niveau maximal d’alerte, surtout dans le silence parce que mes colocataires sont soit absents ou endormis. Je ne vais plus dans des restaurants de pizza et j’ai brûlé tous mes animaux en peluche. Bref, je suis traumatisé par Five Nights at Freddy’s et sa suite Five Nights at Freddy’s 2 ou FNAF pour faire court.
Prémisse
La prémisse est simple, vous êtes un nouveau garde de sécurité de nuit dans une pizzeria et vous devez surveiller les lieux. Il y a quatre robots anthropomorphes qui rôdent dû à un défaut de fabrication. De jours ils font la joie des enfants avec leurs chansons, mais durant la nuit, s’ils détectent une présence en dehors des heures d’ouverture ils penseront que cette présence est un endosquelette sans costume et vont tenter de le mettre se force dans un costume avec une quantité de pièces de métal et de fils pointus à l’intérieur, surtout au niveau de la tête. Malheureusement pour vous, selon eux vous êtes cet intrus.
Le but du jeu est de surveiller les caméras de sécurité pour toujours avoir les robots à l’œil, s’ils se rapprochent de notre location on peut allumer une lumière pour les désorienter et fermer les portes électriques pour les empêcher d’entrer. L’électricité est limitée cependant, observer les caméras, allumer les lumières et fermer les portes drainent le courant et si on se rend à zéro avant 6h. La fin est proche.
Forces
Pour nous faire peur, Five Night at Freddy’s utilise des images et des sons bruyants pour nous faire sursauter au moment où notre concentration est au maximum. On ne se doute pas de ce qui nous attend la première fois mais même en recommençant nous somme trop concentrés, nous savons qu’ils sont là qu’ils ne sont pas loin. Mais quand on entend les cris et quand on voit les animatroniques, il n’y a rien à faire.
L’atmosphère est parfaite, une pizzeria sombre, supposément sans vie et techniquement sans vie à l’exception du protagoniste. Mais il y a toujours du mouvement, on entend les animatroniques se déplacer, on entend des rires tordus, notre ouïe et notre vue sont stimulés par ces bruits et des hallucinations. Déjà poussé dans l’inconfort, cet inconfort se change en désespoir.
Nos moyens de défense sont très limités, surveiller les caméras, activer les lumières fermer les portes rien de plus. On ne peut pas se sauver, on ne peut pas se défendre et on peut à peine se cacher. Pour faire une comparaison, la série Resident Evil est un très bon exemple.
Dans les premiers titres, 1,2 et 3, les munitions sont très limités, on ne peut pas se défendre et combattre les zombies comme on le souhaiterait ce qui crée un sentiment de tension. Dans Resident Evil 4,5 et 6, ce sentiment s’estompe avec l’abondance de munitions et d’armes disponible. Ces jeux portent plus vers le genre action que horreur.
La vallée dérangeante
C’est inévitable, en surveillant les caméras et les environs, on va tomber sur les animatroniques, c’est ici que FNAF brille. Ces humanoïdes se situent dans le creux de ce que l’on appelle la vallée dérangeante. (Ou Uncanny Valley en anglais.)
La vallée dérangeante est un concept qui a d’abord été remarqué en robotique et qui finalement a pu s’appliquer dans les sphères fantaisistes aussi. Cette théorie veut que les gens ressente un fort sentiment d’inconfort devant des machine à l’apparence humaine réaliste mais avec des imperfections. Si nous partons d’un robot de manufacture ou d’un dessin animé, on ne ressent rien, mais au fur et à mesure que le robot devient réaliste, plus on sent qu’il y a quelque chose d’anormal jusqu’au point où nos sens nous trompent et que l’automate devient identique à un véritable humain et on ne ressent plus d’inconfort.
Dans le cas de Five Nights, les animatroniques sont extrêmement dérangeants. À mi-chemin entre robots et mascottes, ils sont clairement anormaux et on se demande comment a-t-on pu laisser ces monstres amuser les enfants durant les heures d’ouverture? Je refuse de vous montrer les images pour garder l’effet de surprise, mais faîtes-moi confiance (et SURTOUT ignorez le fan art)
Conclusion
Prenez une atmosphère inquiétante, un gameplay (?) qui absorbe votre concentration, des mécanismes de défense minimes et des surprises horrifiantes avec des images terrifiantes. Vous aurez la recette d’un des meilleurs jeu d’horreur de 2014. Comme moi, je n’ai aucun doute que vous commencerez à regarder vos toutous d’un œil suspicieux.
est-elle réelle cette pizzeria ?