Critique Cinoche – Batman : The Killing Joke

En juillet dernier je me suis confiné dans la fraîcheur d’un cinéma pour ENFIN voir The Killing Joke sur grand écran. Ce film ne devait que sortir un DVD, mais devant l’enthousiasme des fans, l’idée de le sortir en au cinéma fut apparemment irrésistible.

The Killing Joke est une adaptation du roman graphique du même nom paru en 1988. Comme l’histoire originale, le Joker provoque Batman dans un combat physique et psychologique pour raconter son histoire et prouver que la chute vers le mal est accessible à tous. Because all it takes is one bad day. Le détective Gordon et sa fille deviennent les martyrs de cet affrontement.

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C’est dans une salle bondée, qu’un court documentaire prenait place. Mark Hamill qui a fait la voix du Joker depuis plusieurs années, explique lors d’entrevues épisodiques, pourquoi il a repris ce rôle. Échange intéressant mais long tout de même. J’ai eu l’impression que des éléments ont été présenté avant même qu’on puisse les voir. Entre vous et moi, si cette portion avait été mis après le film, peu de gens serait resté. Donc pourquoi l’avoir mis dans la programmation de la projection ? Ah DC…

https://www.youtube.com/watch?v=_l7E8zmHG5Y

Les premiers 30 minutes ont été un supplice ! Contrairement au roman graphique, le personnage de Batgirl (Barbara Gordon) y joue un rôle important. La première partie du film animé est introduite par la narration de l’héroïne. Les minutes passent puis on découvre qu’elle travaille en collaboration avec Batman et que leur relation est complexe et remplie de tensions sexuelles. C’est avec maladresse qu’on tente de montrer une femme forte et intelligente, qui veut combattre le mal dans la cité (selon moi sans rédemption) de Gotham. Au final, c’est une jeune femme en manque d’attention, et insécure face à ses capacités, qui nous est dévoilé. L’importance accordée au personnage de Batgirl est démesurée, surtout sachant la suite des choses. Je vous avoue avoir roulé des yeux et soupirer à mainte reprise durant cette partie.

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La souffrance en vaut la chandelle cependant. Lorsqu’on entre (ENFIN) dans l’intrigue principale, on est tout de suite conquis par le combat psychologique qui se prépare entre Batman et le Joker. Le clown caïd a le doigté parfait pour rendre les éléments qui sont de prime abord belles et charmantes, en trucs effrayants et repoussants. On y découvre le passé du Joker et les sentiments contradictoires que Batman éprouve envers son plus grand ennemi. Le style animé des années 90 déstabilise lors des premières séquences mais on l’apprécie au fil du temps. La voix de Mark Hamill en Joker donne des frissons. Il devrait prendre cette voix pour jouer Luke Skywalker, histoire qu’il sonne moins poltron (fin du hate sur Luke).

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Conclusion

The Killing Joke aurait pu ne sortir qu’en DVD. Quoi que l’expérience fût plaisante et que c’était agréable de voir cette mythique histoire, Warner Bros n’a impressionné personne. DC nous promettait une année cinématographique exceptionnelle et jusqu’ici on a l’impression que la franchise aurait dû se concentrer sur ses séries télés (Flash, Arrow, Supergirl). J’adore l’univers de DC, j’aime la richesse de leurs personnages puis les intrigues sombres et surprenantes qu’il crée. DC semble cependant manquer de confiance en son contenu et ajouter des effets et des histoires superflues. À suivre.

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