Black Mirror, lorsque la science-fiction se rapproche dangereusement de notre vie quotidienne

Les progrès de la technologie ont toujours été un signe de l’évolution de l’humanité, permettant aux hommes d’améliorer leur condition, d’explorer de nouveaux horizons et maximiser leurs connaissances et leur intelligence. C’est à croire que la technologie en soit est presque un prolongement de nous. Elle nous accompagne sous différentes formes tout au long de la journée. Elle en devient même indispensable. Avons-nous créé une situation où nous sommes désormais dépendants de celle-ci au lieu de faire d’elle un outil? Serait-ce notre Frankenstein? La série britannique Black Mirror explore bien cette thématique, et d’autres encore, nous présentant des histoires différentes les unes des autres, nous transmettant de l’inquiétude, des malaises et de la peur. Voici cinq théories effrayantes, mais très plausibles dans un futur pas si lointain.

 

La fausseté des rapports interpersonnels

Les circonstances et les événements nous forgent bien souvent les relation existantes ou celle-ci sur le point de débuter. Black Mirror nous présente des personnages qui semblent aimer et se respecter, et, trop vite, on s’aperçoit que c’était un semblant de profondeur, un semblant d’authenticité. Ces relations sont menées par le chantage, afin d’en tirer le maximum et de créer l’impossibilité à pardonner. Bon, ces caractéristiques décrivent déjà nos relations, mais je vous promets que les procédés technologiques amènent une twist de plus. Non, pas juste une twist, une tornade.

L’intimidation et le chantage de haut niveau

Pensez au film québécois 1:54. Malheureusement, ce long-métrage n’est que la pointe de l’iceberg du pouvoir que les médias sociaux et les écrans ont sur nos vies. Black Mirror nous fait douter des appareils autour de nous et les craindre, des caméras censées nous protéger qui, en fait, n’accumule que des preuves de nos failles et bavures pour mieux les exposer. Dans les différentes histoires proposées, les écrans sont nos juges et nos bourreaux. George Orwell avait vu juste dans 1948.

Image de Netflix, Black Mirror saison 3, épisode 3
Image de Netflix, Black Mirror saison 3, épisode 3

Réalité augmentée

Les jeux vidéo offrent une expérience de plus en plus réaliste. Et si un jeu pouvait capter vos émotions, vos peurs, vos regrets? Black Mirror nous met en garde de notre désir à vivre pleinement, à s’échapper de notre réalité, car celle-ci saura tôt ou tard nous rattraper.

Ça n’a toujours été qu’apparence

Les fameux vieux films d’ados américains nous ont toujours prévenus que les apparences, le désir de plaisir, de monter les échelons de la vie sociale, finiraient par nous briser et nous ôter notre essence. Les épisodes de Black Mirror adressent, chacun à leur manière, l’importance de d’être accepter par autrui et le poids de rechercher cette acception. Les médias sociaux et la technologie ne sont que des moyens subtiles de nourrir les inégalités et les stéréotypes.

Sweet escape

Les films Her et Inception nous avaient déjà révélé le besoin que nous avons à vouloir s’échapper de notre réalité, à s’inventer une vie ou des relations qui nous dépassent. Les écrans, les jeux, sont évidemment des moyens pour le faire. Mais si, au contraire, ces échappatoires nous empêchaient justement de vivre nos vie rêvés? Si, au contraire, ces moyens nous enlevaient du temps et l’énergie d’y arriver. C’est fort probable.

Conclusion

Black Mirror est une série intelligente qui mélange humour noir, horreur, suspense et réflexion. Pour certains, les épisodes vont sembler déprimants, et avec raison. Cependant, Black Mirror nous rappelle ce qui est important : l’authenticité de nos relations, la plénitude des beaux moments et, surtout, de rester fidèle à soi-même dans cette diarrhée technologique qui nous attend. La saison 3 est présentement offerte au visionnement sur Netflix.

https://www.youtube.com/watch?v=jDiYGjp5iFg

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