STARFINDER — Critique de l’archive extraterrestre (Alien Archive)

Starfinder : Alien Archive

Un jeu de rôles de la trempe de Starfinder ne serait rien s’il n’avait pas un livre regroupant des monstres pour les maîtres de jeu. Après tout, il nous faut bien des trucs à mettre dans la gueule de nos joueurs lorsque l’on a le rôle de maître de jeu, non? Et bien, c’est ce que l’équipe de Paizo nous offre avec l’archive extraterrestre (Alien Archive). Ici, on nous offre plusieurs options pour peupler nos donjons, planètes et vaisseaux afin de créer des aventures intéressantes. Du coup, voici notre critique du bouquin. Bonne lecture!


Fiche Technique

  • Type de produit : jeu de rôle, bestiaire
  • Sous-genre : science-fiction, fantasy, futuristique
  • Date de publication : 31 octobre 2017
  • Concepteurs : Logan Bonner, Jason Bulmahn, Amanda Hamon Kunz, Jason Keeley, Stephen Radney-MacFarland, et Mark Seifter
  • Auteurs : John Compton, Adam Daigle, Crystal Frasier, Amanda Hamon Kunz, Jason Keeley, Jonathan H. Keith, Steve Kenson, Isabelle Lee, Lyz Liddell, Robert G. McCreary, Mark Moreland, Joe Pasini, F. Wesley Schneider, Owen K.C. Stephens, James L. Sutter, et Josh Vogt
  • Artistes : Renko Troost, Helge C. Balzer, Leonardo Borazio, Alexandre Chaudret, Taylor Fischer, David Franco Campos, Rodrigo Gonzalez Toledo, Matthias Kinnigkeit, Guido Kuip, Raph Lomotan, David Melvin, Johnny Morrow, Mary Jane Pajaron, Jose Parodi, Miroslav Petrov, Pixoloid Studios (Aleksandr Dochkin, Gaspar Gombos, David Metzger, Mark Molnar, and Ferenc Nothof), Rafael Rivera, Kiki Moch Rizky, Ainur Salimova, Connor Sheehan, et Crystal Sully
  • Éditeur : Paizo Publishing
  • Nombre de pages :160
  • Prix approximatif : 45 $
  • Disponible en français : non


Moins de variété, plus de races jouables

Si l’on compare l’archive extraterrestre aux bestiaires de Pathfinder, on remarque rapidement qu’il y a beaucoup moins de monstres. En effet, on nous propose seulement 60 créatures. Cependant, chacune d’entre-elles sont très bien expliquées. De plus, l’équipe de Paizo nous offre beaucoup plus d’options de races dans ce livre. Et ce, en nous proposant 22 monstres pouvant être utilisés comme races jouables. Bref, cela correspond aux promesses faites par le développeur lors du lancement du jeu. Après tout, un monde de science-fiction fantaisiste ne serait rien sans ses nombreuses races extraterrestres étranges et exotiques.

D’ailleurs, on compense le manque de diversité par un système de création de monstre intéressant.


Règles de créations d’aliens

Le sytème de création de monstres, tant qu’à lui est assez simple à prendre en mains. En effet, on divise la création d’une créature en huit étapes permettant de créer les pouvoirs, caractéristiques, habiletés et autres détails. Ici, on appelle ses étapes des « Grafts ». Premièrement, on choisit le style de jeu de la créature afin de déterminer ses statistiques (force, dextérité, attaque de base, etc.) selon son niveau de difficulté. Un combattant aura des statistiques physiques plus développées alors qu’une créature utilisant des sorts possédera de meilleurs statistiques mentales. Après avoir déterminé les statistiques de base de notre créature, on modifie celles-ci en sélectionnant le type et le sous-type de la créatures. Cette étape attribuera certaines capacités spéciales à la créature et modifiera certaines statistiques. Par la suite, on peut ajouter une classe, des habiletés spéciales ainsi que des pouvoirs simulant des sortilèges.

Au final, ce système est parfait pour créer des monstres rapidement sans trop se casser la tête. Cependant, cela pour donner l’impression que tous les personnages non-joueurs et monstres créés se ressembleront. On prend la peine de nous expliquer que c’est notre choix en tant que maître de jeu de faire ce qu’on veut avec notre création. Mais au final, le système est parfait pour les nouveaux maîtres de jeu, un peu moins pour ceux qui préfèrent le système complexe (mais complet) de Pathfinder.

Alien Archive : Quelques monstres


Qualité artistique

Encore une fois, l’équipe de Paizo nous offre un livre avec une qualité visuelle magnifique. Entre autre, les monstres qu’on nous propose sont bien dessinés. Également, leur style artistique est assez constant malgré le fait qu’un grand nombre d’artistes aient travaillé sur le produit. Et puis, le texte est une réussite côté ergonomie et facilité de lecture. La police utilisée est de bonne taille, et les tableaux créés pour supporter l’aspect « règles » du jeu sont beaux. Bref, c’est une réussite, comme toujours.


Mes coups de coeur

Avec le nombre de races jouables, il y a du contenu intéressant pour les maîtres de jeu et les joueurs. Ceci dit, je me dois de vous présenter quatre de mes coups de cœur.

Dragonkin

La race des « Dragonborn » a été créée pour le jeu de rôle Donjons et Dragons. Et depuis toutes ses années, la race et sa culture étaient une propriété protégée farouchement par les gens de Wizards of the Coast. En fait, comme plusieurs autres termes, monstres objets magiques et parcelles d’univers. Du coup, il n’a jamais existé de statistiques officielles pour les joueurs désirant en jouer un dans Pathfinder.

Et bien, le Dragonkin est l’alternative que nous cherchions à se mettre sous la main. Certes, ses créatures se rapprochent beaucoup plus du dragon. Cependant, on nous propose une alternative originale et intéressante qui n’est pas une pâle copie du travail de WotC.

Voici quelques faits intéressants sur le Dragonkin:

  • Un souffle du dragon qui gagnent en puissance au fil du temps
  • Créatures de taille large, possède +4 de force et -2 de dextérité;
  • Possèdent le talent de vision dans le noir, et peuvent voler;
Ikeshti

La nature est magnifique, tout comme les nombreux animaux qui y vivent. Quelques fois, il arrive que certaines espèces animales aient d’étranges façons de vivre. Et bien, les gens de chez Paizo se sont clairement inspirés par certaines espèces de reptiles pour créer la race des Ikeshtis. Premièrement, il y a l’enfance de ses étranges reptiliens. Jusqu’à l’âge adolescente, un Ikesthti est littéralement une poubelle qui mange n’importe quoi afin de grandir. Par la suite, c’est à l’adolescence que les Ikeshtis apprennent à se battre et découvrent le besoin de procréation. À cet instant, il y a trois possibilités pour la maturité de l’espèce.

Premièrement, les Ikeshtis incapable d’assouvir leurs pulsions sexuelles finissent par devenir des monstres de testostérones. En effet, un Ikeshti ayant été incapable procréer devient esclave de ses instincts et finit par gagner en force ainsi qu’en grosseur. Ces monstres deviennent alors de redoutables menaces. Ensuite, les mâles et femelles ayant procréés combattent à mort afin de déterminer le membre qui deviendra adulte. Les mâles qui survivent s’occupent de tribus nomades peuplées d’enfants et d’adolescents. Les femelles, tant qu’à elle, travaillent sur le maintient de la société Ikeshti. D’ailleurs, il n’est pas rare pour une femme de partir dans l’espace pour rapporter gloire et fortune sur leur planète.

Bref, j’ai été charmé par le concept. L’idée est originale et vraiment bien exécutée.

Skittermander

Lorsque j’ai lu le descriptif des Skittermanders, je suis tombé en amour avec ses adorables petites boules de poil à six bras mesurant moins de 100 cm. Pour faire bref, ses petites créatures proviennent d’une planète maintenant sous la gouvernance des Vesks (les humanoïdes reptiliens militaires). Celles-ci n’ont aucuns problèmes à suivre la gouverne d’une autre personnage lorsqu’il faut accomplir une tâche, mais ne comprennent pas le concept de leadership. Aux premiers abords, il oserait croire que celles-ci seraient difficiles à diriger, sauf que ce n’est pas vraiment le cas. En effet, les Skittermanders sont des créatures TRÈS conciliantes qui adorent aider leur prochain. Non pas parce qu’elles sont généreuses, mais bien parce qu’elles veulent passer à autre chose rapidement.

Entre autre, lorsque les Vesks tentèrent de prendre le contrôle de leur planète, les Skittermanders ont tout fait pour les aider dans leur tâche. Ceux-ci firent tout ce qu’ils pouvaient pour permettre aux Vesks d’accomplir leur tâche afin qu’ils puissent finir et partir. Comme les Vesks possèdent un code de l’honneur les empêchant de les attaquer, la nation de miliaire était confuse et frustrée par la situation. Encore aujourd’hui, les Skittermanders continuent de vivre parmi les Vesks, vacant à leurs propres occupations.

Bref, sont des des boules de poil drôles, mignonnes qui se contre-foutent complètement du concept d’autorité. Ok, leurs enfants ne sont pas si mignons avec la bouche secondaire se trouvant dans leur abdomen… mais au final, on ne peut pas rester de glace en les regardant.

Undead Minion

Que serait un jeu de rôle sur table sans les classiques morts-vivants. Cependant, on nous offre ici une vision différente du zombi. Alors qu’on prend pour acquis que les zombis sont créés par magie dans Pathfinder, on nous offre différentes options d’origines dans Starfinder. En effet, on distingue trois types de zombis avec leurs propres caractéristiques. Pour l’instant, il y a trois types de zombis; occulte, cybernétique et squelettique. Alors que les squelettes animés sont faibles mais rapides, les zombis occultes et cybernétiques offrent des alternatives intéressantes. Entre autre, les zombis cybernétiques peuvent s’auto-détruire et possèdent des armes intégrées directement à leur corps. Les zombis occultes, tant qu’à eux, possèdent une résistance magique ne pouvant être traversée que par les attaques et armes magiques.

Bien sûr, on nous donne des statistiques pour des morts-vivants de base dans le livre. Mais on nous offre également des archétypes permettant de transformer n’importe quelle créature en l’un des trois types de zombis. Personnellement, cette idée me plait beaucoup étant donné que cela ouvre la porte à d’avantages de minions morts-vivants. Bref, même si les zombis ne sont pas chose nouvelle, j’adore le fait que l’on aie créé une vision permettant la création de nouveaux types de zombis. J’ai hâte de voir ce que le futur nous réserve.


Conclusion

Tout comme le bestiaire est un must pour les maîtres de jeu dans Pathfinder, l’archive extraterrestre l’est tout autant pour Starfinder. Non seulement, on nous offre des créatures intéressantes à mettre dans ses aventures. Mais on nous offre également plus d’une vingtaine de nouvelles races pouvant être jouées par ses joueurs! D’ailleurs, cela correspond bien aux paroles de Paizo qui mentionnaient qu’un jeu de rôle de science-fiction du genre ne pouvait pas se permettre de restreindre les choix de ses joueurs. Après tout, l’une des caractéristiques principales de ce genre d’univers est la diversité des créatures qui l’habitent. On supporte le tout avec un système de création de monstres facile à prendre en mains et un magnifique support visuel. Si vous comptiez essayer Starfinder, vous devez vous procurer ce bouquin, c’est un must!

On aime:

  • Belle variété dans les créatures proposées;
  • On nous offre beaucoup de créatures jouables;
  • Le système de création de créatures est simple;
  • La qualité artistique du livre est magnifique.

On aime moins:

  • Beaucoup moins de monstres qu’un bestiaire de Pathfinder


Merci à Paizo Publishing de nous avoir offert un exemplaire du livre pour cette critique.

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