Découvertes Indie — Seven: The Days Long Gone

Seven: The days long gone

Si vous avez lu ma critique du jeu Volume, vous savez que j’aime bien les jeux de furtivité. Également, une majeure partie de mes critiques portent à croire que je suis également un fervent amateur de jeux de rôles. Et bien, qu’arriverait-il si l’on tentait de mélanger les deux styles ensemble? Cela donnerait quelque chose de similaire à Seven: The Days Long Gone, le jeu que je m’apprête à vous présenter. Sur ce, bonne lecture!


Fiche Technique

  • Développeur : IMGN.PRO, Fool’s Theory
  • Éditeur : IMGN.PRO
  • Plateformes : PC
  • Nombre de joueurs : 1
  • Genre : jeu de rôles, furtivité, hack-and-slash
  • Prix de base : 36,99 $CDN (Steam)
  • Disponible en français : oui (texte seulement
  • Extensions : non
  • Disponible depuis : 1 décembre 2017

Introduction à Seven: The days long gone

L’équipe de IMGN.PRO nous offre un jeu se déroulant dans un monde cyberpunk original dans lequel les joueurs doivent faire preuve de ruse et de furtivité. Brièvement, il s’agit d’un jeu de rôle de style hack-and-slash utilisant des mécaniques de furtivité. Le mélange des deux styles est un choix intéressant et ambitieux. En ce qui concerne l’histoire, elle va comme suit :

S’il y a un endroit sur Terre que le maître voleur Teriel veut éviter à tout prix, c’est bien l’île pénitentiaire de Peh. Or, lorsqu’un casse audacieux tourne au vinaigre, Teriel se retrouve enchaîné à bord d’un zeppelin en partance pour cette colonie à la réputation sinistre. Pire encore, le démon qui s’est logé dans son crâne lui assure qu’il ne quittera jamais les lieux avant d’avoir accompli sa mission.

Sur Peh, chacun suit ses propres objectifs, et il ne faut jamais se fier aux apparences. Plongez dans une société rongée par la méfiance et prise dans les engrenages de terribles machinations. Coopérez avec le démon qui vous possède pour mener à bien une mission de la plus haute importance. Le sort de l’Empire Vetrall repose entre vos mains.

Certes, l’histoire n’est pas très originale. Cependant, on nous propose un univers riche en détails ainsi qu’en contenu. Non seulement, on nous montre ce à quoi la vie ressemble à l’extérieur de l’île dans un court moment de jeu de façon très efficace. Le style futuristique et semi-cyberpunk est très bien exploité, et les références à notre époque sont nombreuses. Les vestiges de la civilisation contemporaine sont désormais des artéfacts, des objets de cultes et monnaie d’échange courante. Selon moi, l’univers de Seven: The days long gone est sa plus grande force.

Une partie de l’île de Peh

Comment ça se joue?

Premièrement, on nous offre les bases de tout bon hack-and-slash; une caméra avec une vue de dessus rappelant les jeux en isométrique. Heureusement, il nous est possible de marcher dans n’importe quelle direction et d’ajuster la caméra au besoin pour faciliter la navigation. Quoi que le jeu supporte les manettes de jeu, il est fortement préférable pour vous d’utiliser un clavier ainsi qu’une souris. En effet, les contrôles de la manette ne sont pas impressionnants. En fait, il faut avouer qu’il y a beaucoup moins de boutons sur la manette, c’est normal. Bref, allons un peu plus en détails dans les trois systèmes principaux du jeu; la furtivité, le combat et la progression.

Le système de furtivité

Premièrement, il y a le système de furtivité qui, je dois l’avouer, est bien réalisé. C’est simple, intuitif, et on nous offre plusieurs options pour bien gérer notre plan d’action. Premièrement, il y a un pouvoir de vision qui nous permet de ralentir le temps et de voir plus loin tout en voyant les objets d’intérêts autour de soi. De cette façon, on peut repérer les ennemis, les terminaux électriques, fenêtres et autres éléments pratiques à notre mission. Ensuite, on nous offre la chance de porter les vêtements de l’ennemi afin de passer inaperçu. Cependant, les costumes ne nous permettent que de rester discret au loin. Éventuellement, un garde pourrait bien suspecter que vous êtes un imposteur pour ensuite sonner l’alerte. Malgré tout, c’est une mécanique qu’il fait plaisir de voir dans le jeu.

Finalement, il y a le regard des autres et les actions pouvant attirer la suspicion d’autrui. Entre autre, il vous est possible de faire du pickpocket à n’importe quel moment sur une cible occupée à autre chose. Cependant, si quelqu’un vous prend la main dans le sac, vous serez démasqué et devrez vous enfuir. Par la suite, certaines actions peuvent vous aider à vous infiltrer quelque part, mais peuvent attirer le regard de la garde. Si vous vous amusez à marcher accroupit dans la ville, vous serez dévisagé, même chose si vous grimper aux murs ou vous mettez en équilibre sur les poutres. Bref, vos mouvements peuvent avoir un impact sur les gens et vous mettre dans la merde.

Personnellement, c’est la partie la mieux foutue du système. Lorsque l’on réussit une mission entièrement de façon furtive, on a un véritable sentiment d’accomplissement. C’est difficile, mais gratifiant.

Où est-ce qu’on se cache? Et ouais! Dans le buisson!

Le système de combat

Et puis, il y a le système de combat… Malheureusement, pour un jeu hack-and-slash, j’ai été très déçu. On nous guide un peu dans le premier niveau pour nous expliquer comment assassiner un ennemi discrètement et comment attaquer, mais pour le reste, il faut faire des essais et des erreurs. Nous avons des pouvoirs, mais l’utilisation de ceux-ci est zéro intuitive. C’est la même chose pour la mécanique d’esquive qui m’a prit plusieurs heures avant de réaliser comment faire. Et malgré tout, les combats contre les humains sont vraiment une plaie. Aussitôt que plus de deux ennemis nous attaque en même temps, nos chances de survie descendent drastiquement.

Quoi que le système ne soit pas brisé en soi, il m’a assez déçu. Prenez le temps de lire TOUS les textes de tutoriels offerts dans les menus pour comprendre le jeu. Croyez-moi, vous en aurez de besoin!

Préparez-vous à devoir lire plusieurs didacticiels pour bien comprendre les mécaniques de combat.

La progression du personnage

Normalement, on utilise un système de progression basée sur l’expérience du personnage et ses quêtes accomplies. Dans le monde des jeux hack-and-slash, c’est généralement une norme. Cependant, ce n’est pas ce qu’on nous offre ici. À la place d’un système classique, on utilise un système de puces électroniques pouvant être trouvées dans le monde. Ces puces peuvent être augmentées à l’aide de modifications pouvant également être trouvées dans les différents recoins de l’île de Peh. Donc, le joueur est invité à explorer les moindres recoins de l’île afin de devenir plus puissant.

Pour être honnête, je suis un peu mitigé par rapport à ce choix. Plusieurs joueurs ne sont pas du genre à aimer l’exploration et désirent suivre l’histoire sans avoir à chercher partout pour finir un jeu. Du moins, cela empêche de pouvoir faire du farming d’expérience en tuant les mêmes monstres à répétition. Je vois ça comme un positif. Cependant, un joueur qui ne prend pas le temps de chercher ses puces et ses améliorations aura BEAUCOUP de difficulté pour terminer le jeu. En effet, certaines de ses puces sont primordiales pour le combat, le crochetage, la furtivité et les déplacements du personnage.

Bref, l’idée est intéressante, mais ne m’interpelle par vraiment. J’aurais bien aimé avoir un mixte expérience/exploration pour la progression du joueur.

Choisissez bien votre équipement

C’est amusant?

En fait, ce l’est et ce ne l’est pas en même temps. Mon point de vue sur le jeu est un peu mitigé. Premièrement, il faut avouer que de mélanger le style de jeux furtifs à celui des hack-and-slash était un choix risqué. Intéressant, mais risqué. En effet, il m’est arrivé à quelques reprises de voir un clash entre les deux styles. Quelques fois, on doit absolument combattre plusieurs ennemis pour finir une mission alors qu’une autre fois nous sommes forcés d’y aller en mode furtif pour continuer. Bref, j’aurais aimé que l’on puisse faire le jeu au complet d’un seul style; y aller complètement en mode furtif ou bien en mode baston.

De plus, le jeu possède un ÉNORME lot de quêtes pouvant être accomplies par le joueur. Si vous adorez les jeux comme SACRED qui offrent beaucoup de petites quêtes secondaires, cela sera un délice pour vous. Si vous cherchez cependant à avoir des trucs un peu plus centrés sur l’histoire et votre personnage, cela ne vous importera peu.

Finalement, il m’est arrivé à quelques reprises d’être incapable de compléter une mission à cause de bogues. Il semble que l’équipe de développement soit à l’écoute des problèmes et qu’elle tente de fixer le tout rapidement. Mais c’est un pensez-y bien. Je n’ai jamais eue de problèmes à proprement parler avec les quêtes principales, mais c’est important de le mentionner.

On fait du troc avec un marchand. Attendez une minute… c’est quoi ÇA!?

Et les graphismes?

Visuellement parlant, Seven: The days long gone est réussit. Les tons de couleurs utilisés respectent bien le thème sombre du jeu et son univers, les modèles sont bien animés et l’utilisation d’un style de cell-shading permet de créer de magnifiques environnements sans surcharger l’ordinateur. Certes, les caméras ne sont pas parfaites et sont quelques fois ennuyantes selon certains angles. Heureusement, on nous permet de voir au travers des murs et plafonds chaque fois que l’on est caché par une structure. Bref, un style attrayant et bien réalisé.

Cependant, l’ergonomie des menus laissent à désirer. En effet, il est assez exténuant de naviguer d’un menu à l’autre et les mécaniques d’utilisation des objets ne sont pas très intuitives. Après plus de deux heures de jeu, je ne comprenais toujours pas comment il m’était possible d’assigner un objet précis à mes touches 0 à 9. Également, beaucoup d’actions sont nécessaires pour changer ses pièces d’équipement. Par exemple, il faut ouvrir l’interface d’objet, dire qu’on veut l’équiper, et sélectionner l’emplacement de l’objet en question. Et ce, même s’il n’y a qu’un seul emplacement pour les bottes, les gants, etc.


La trame sonore, elle?

En termes de sons, je n’ai pas vraiment de points négatifs à mentionner sur le jeu. En effet, la musique s’adapte bien aux différents environnements qu’on nous propose, les dialogues des personnages sont bien réalisés (quoi qu’un peu clichés de temps en temps). Certes, il n’y a aucunes voix francophones dans le jeu, mais les textes peuvent au moins être affichés en français.

Le tout est bien réalisé, quoi qu’il n’est pas un chef d’oeuvre musical.


Conclusion

Seven: The days long gone n’est pas un jeu exceptionnel, mais nous offre une expérience intéressante. L’univers qu’on nous propose est énorme et magnifique, l’histoire et les personnages sont un peu clichés mais arrivent à nous tenir intéressé. Cependant, les mécaniques de jeu ne sont pas très intuitives, les menus ne sont pas ergonomiques et les bogues de progression peuvent causer un peu de frustration. Malgré tout, je me suis plu en jouant au jeu. Si vous êtes un amateur de hack-and-slash et cherchez quelque chose qui sort de l’ordinaire, je vous le recommande fortement!

On aime :

  • Le style artistique utilisé rend l’expérience visuellement attrayante;
  • L’idée de mélanger le style Hack-And-Slash au jeu de furtivité est intéressante;
  • La musique est bien réalisée et supporte le style sombre du jeu;
  • On nous offre un univers cyberpunk original et magnifique.

On aime moins :

  • Les menus sont assez lourds, rend l’interface peu agréable;
  • Très difficile, demande un bon moment d’adaption pour cesser de mourir;
  • Plusieurs bogues sont présents, peuvent rendre une quête impossible à compléter;
  • Le système de combat n’est pas intuitif, peut causer beaucoup de frustrations.

Merci à Community Villa de nous avoir offert un exemplaire du jeu pour cette critique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.