Étant un grand consommateur de Steam, mais possédant une Nintendo 3DS, je me suis rendu compte de jamais n’avoir vraiment pris la peine de visiter le Nintendo eShop. Je découvre sur place, dans les titres populaires, le jeu Xeodrifter. Un « Metroidvania » aux allures rétro; je n’ai pas su résister!
Développé par Renegade Kid (Mutant Mudds, Moon, Dementium : The Ward), le jeu est arrivé sur le marché virtuel le 11 décembre 2014 pour Nintendo 3DS et PC. Note intéressante ici, il s’agit du premier jeu de développeur indépendant auquel je joue sur Nintendo 3DS. Voyons ce que ça donne.
Fiche technique
- Éditeur: Renegade Kid
- Plateformes: PC, Nintendo 3DS
- Nombre de joueurs: 1
- Type de jeu: Plate-forme, action
- Prix de base: 10.99$
- Expansions: Non
- Support Amiibo (3DS) : Non
- Prérequis pour PC
- Système d’exploitation: Windows XP et plus
- Processeur: Processeur 1.8Ghz
- Mémoire: 514Mb de RAM
- Escape disque: 200MB
- Carte graphique: Compatible avec support 3D (optionnel)
- DirectX®: DirectX® 9.0
Qu’est-ce que Xeodrifter?
Jeu de plate-forme et d’action, Xeodrifter vous présente un petit personnage qui explore un univers cosmique et extra-terrestre. Dans un genre rétro qui pourrait rappeler, visuellement, les populaires titres SNES comme Super Metroid ou encore Megaman.
À travers les niveaux, trouvez de nouvelles habilités qui vous permettront d’atteindre de nouveaux endroits et progresser ainsi dans le jeu.
Présentation
Très charmant, le style rétro et pixel est vedette dans Xeodrifter et sérieusement, c’est bien réussi. Les aliens que vous affrontez sont bien dessinés et la plupart des décors sont intéressants, quoique peu variés. En tout, il y a seulement quatre environnements différents, soit un seul par planète. Ça devient rapidement répétitif, surtout quand on doit souvent retourner sur ses pas.
La musique quant à elle est sans failles. Avec des sons beaucoup plus « 8 bits » que « 16 bits », elle saura vous rappeler les bons vieux jeux de science-fiction de l’époque. Les effets sonores vont dans le même sens, renforçant encore plus l’effet « vintage » que Renegade Kid a voulu nous faire vivre.
L’histoire
Fidèle à la simplicité habituelle du genre, Xeodrifter n’offre pas une histoire à tout casser. Ceci n’est pas non plus un mauvais point. On se souvient tous de Metroid Fusion, où l’on devait toujours se taper les sermons de l’intelligence artificielle qui servait de guide dans le jeu. Depuis quand avons-nous besoin d’une histoire pour avoir du plaisir? Eh?
Bref, vous naviguez dans l’espace quand un bris survient dans votre vaisseau. Vous devez alors trouver des sources d’énergie sur les planètes environnantes qui permettront de réparer les machines et repartir dans le vide intersidéral, poursuivant une route quelconque.
Mécaniques du jeu
Très simple, peut-être même un peu trop, Xeodrifter se contrôle de façon classique. Vous débutez avec trois points de vie, que vous pouvez augmenter en trouvant des « power-ups » qui s’ajoutent à vos points de vie maximaux.
L’arme
Vous trouvez aussi des points d’armes qui permettent de modifier vos tirs pour ainsi en augmenter l’efficacité. Vous pouvez augmenter les dégâts, la vitesse de tir, de propulsion et même créer des effets de vague dans les tirs. Ce qui est intéressant, c’est que vous pouvez réattribuer ces points à volonté dans le menu de l’écran inférieur (3DS). Vous pouvez aussi enregistrer trois combinaisons différentes et changer rapidement, d’une à l’autre avec un simple coup de pouce. Personnellement, je n’ai qu’utilisé la même combinaison de tir tout au long du jeu, dû au manque, encore une fois, de diversité dans les effets. Vous tirez toujours les mêmes petites balles blanches. Seul un tir chargé s’acquiert plus loin dans le jeu.
Les habiletés
L’objectif du jeu est d’acquérir de nouvelles habiletés qui sont données une fois les bosses vaincues. Une fois qu’elles sont toutes accumulées, vous débloquez la salle où se trouve le morceau manquant pour réparer le vaisseau. Ces habiletés vous permettent aussi de passer à certains endroits inaccessibles au début du jeu. Elles permettent de courir sur le magma, sauter très haut, nager, passer à travers certains murs ou de charger un gros tir.
Une des habiletés permet de changer de couche et de se retrouver dans un niveau en arrière-plan du niveau. Il s’agit du même principe que dans Mutant Mudds, donnant accès à de nouvelles sections des planètes. C’est intéressant, avec du potentiel, mais trop peu exploité selon moi.
Les ennemis
Une autre déception majeure dans Xeodrifter : le manque total de diversité dans les adversaires rencontrés. Vous avez regardé la vidéo bande-annonce plus haute? Elle contient déjà pas mal tous les différents monstres que vous allez rencontrer dans votre aventure. D’une planète à l’autre, les mêmes monstres reviennent avec les mêmes mouvements faciles à déjouer. Certes, certaines planètes ont leurs monstres uniques, mais trop peu pour vraiment avoir le plaisir de découvrir de nouveaux ennemis.
Du côté des bosses, il n’y a eu aucun, je dis bien AUCUN effort. Il s’agit toujours du même boss d’une fois à l’autre. La différence reste dans la couleur de celui-ci ainsi que des attaques différentes qu’il fait de nouveau à chaque rencontre. De plus…SPOILER ALERTE… Même le boss final est identique aux autres.
Les niveaux
Une des choses énervantes dans Xeodrifter, c’est le fait de toujours revenir sur ses pas après avoir vaincu un boss. Généralement, l’habileté qu’il donne vous permet d’accéder à de nouvelles places sur d’autres planètes et vous allez devoir vous y rendre, ce qui veut dire de rebrousser complètement le chemin. On refait toujours les mêmes trajets sans nouveauté, toujours les mêmes monstres faciles à déjouer.
La difficulté
Xeodrifter n’est pas bien balancé côté difficulté. En début du jeu, vous aurez beaucoup de misère à battre le premier boss car avec trois ou quatre points de vie, il n’y a pas beaucoup de marge d’erreur. Personnellement, j’ai dû refaire le premier boss au moins 12 fois avant de réussir. Plus le jeu progresse, plus ça devient facile. La difficulté des niveaux n’augmente pas vraiment et les bosses n’offrent que peu de défis.
À travers les niveaux, il y a plusieurs endroits secrets qui contiennent des points de vie ou des points d’arme. Ceux-ci sont plutôt faciles à trouver. Longez les murs ou tirer sur des blocs suspects évidents, vous trouverez tout en moins de deux.
Conclusion
Points positifs :
- Belle ambiance;
- Jouabilité intéressante;
- Effet 3D bien réussi (3DS).
Points négatifs :
- Trop court, 2 à 3 heures de jeu;
- Répétitif et manque de diversité en général;
- Couteux pour ce qu’il offre;
- Aucunes rejouabilité, un New Game Plus aurait été pertinent.
Page Steam : http://store.steampowered.com/app/319140/
Page Nintendo eShop : http://www.nintendo.com/games/detail/nxduCQH5dIHTmdNay0p9ZgstZfVegD1E