C’était un pari audacieux que d’adapter le roman culte d’Ernest Cline pour le cinéma. Toutefois, avec le magicien Steven Spielberg aux commandes, cette tâche herculéenne devenait maintenant possible.
Rassurez-vous, aucun ce texte ne contient aucuns divulgâcheurs (spoilers).
En 2045, l’humanité échappe de son mieux à une réalité pourrie en s’isolant dans un monde virtuel baptisé l’OASIS. À la mort de son créateur, James Halliday (Mark Rylance), décide de léguer sa dantesque fortune et le contrôle complet de l’OASIS à celui qui saura remporter une série d’épreuves à saveur de culture pop des années 80.
Ready Player One et son rythme rapide
Ready Player One possède un rythme rapide, peut-être même parfois, un peu trop rapide pour le néophyte de l’univers d’Ernest Cline. L’introduction se fait sans préliminaires, avec passion, ce qui laisse au spectateur peu de temps pour tout assimiler de cet univers magique qui bascule entre la triste réalité et l’utopique OASIS. La distribution, composée notamment de Ty Sheridan et d’Olivia Cook, offre une performance adéquate, et ce, même si le spectateur passe la majeure partie du film avec leurs avatars virtuels.
Les séquences d’action ne manquent pas, parfois au détriment du développement de certains personnages qui auraient mérité un peu plus de temps à l’écran. Le scénario, produit par Zach Penn et Ernest Cline, demeure solide pour le genre et conserve l’essence du matériel original, qui se veut un regard critique sur l’évasion de la réalité versus la virtualité. Si la morale de l’histoire manque de subtilité, elle n’en demeure pas moins charmante et fera sourire même les plus blasés.
Visuellement, Ready Player One est une œuvre si chargée de références culturelle qu’il est impossible de toutes les remarquer au premier coup d’œil, personnages célèbres, logo, musique, vaisseaux, véhicules, armes, tout y passe dans une orgie visuelle hallucinante.
En conclusion, Livre ou Film?
À partir d’ici, la lecture devient risquée, vous en êtes prévenus.
C’était une commande imposante que de rendre justice au roman d’Ernest Cline, qui regorge de références cinématographiques, littéraires, musicales et aux jeux rétros. Les amateurs du livre mettront sans doutes quelques minutes pour s’habituer aux différences marquées et marquantes entre les deux médiums. Les épreuves sont radicalement différentes, pour des raisons de droits d’auteurs, une situation guère surprenante. Toutefois, le scénario a su respecter l’essence du matériel original, notamment avec une conclusion mieux réussi que dans le livre. Pour apprécier le film, il faut à tout prix éviter de comparer les deux, car malgré de nombreuses différences, le film n’en demeure pas moins fidèle à la quête de l’œuf de Pâques de James Halliday.
Au final, Ready Player One mérite un solide 8/10 avec un 25 sous en prime.
Ready Player One sort en salle le 29 mars.
Très bon article. L’auteur de ces lignes nous donne juste un peu plus le goût d’aller voir le film. Bonne mise en contexte. Selon certaines rumeurs, l’auteur de l’Article aurait même perdu un verre de contact en écoutant un certain film. Histoire à suivre …