Sortie en salle le 17 novembre, Le film La Ligue des justiciers peut se résumer en un seul mot : enfin! Enfin parce que finalement, les fans de Superman, Batman, Wonder Woman, Flash et tous les autres ont eu droit à une production de qualité digne des grands opus. La Ligue des justiciers étaient attendu par tous, mais de manières radicalement différentes. Les fans attendaient avec impatience de voir finalement réunis six de leurs héros favoris, les autres attendaient l’œuvre de Zack Snyder avec, pour paraphraser mon père, une brique et un fanal, mais nous y reviendrons éventuellement.
La ligue des Justiciers vise juste
D’emblée, le film vise juste. Avec le retrait de Zack Snyder aux ¾ de la production et l’arrivée de Josh Whedon, le ton a radicalement changé pour correspondre plus adéquatement aux espérances des fans. L’époustouflant style visuel de Snyder demeure, mais la touche Whedon procure un ton léger qui faisait cruellement défaut aux autres chapitres (exception faite pour Wonder Woman). On peut se questionner sur la nature du résultat si Whedon aurait été aux commandes depuis le début.
Le plus court des films de DC jusqu’à présent, 120 minutes bien comptées, ne fait pas dans la dentelles, le tempo est rapide, l’histoire avance sans la moindre tergiversation, un contraste frappant en comparaison de Batman vs Superman ou même L’Homme d’acier. Au niveau narratif, tout est clair, pas de secret, pas d’ambiguïté ni de faux-fuyant, on explore ce que l’on peut explorer et surtout, ce qui est pertinent d’explorer. Ceux qui monteront dans le train à partir de ce chapitre seront toutefois perdus, mais parions qu’ils seront plus rares.
Parlons performances
La distribution de La Ligue des justiciers demeure extrêmement solide avec Ben Affleck, Gale Gadot et Jeremy Irons, qui offrent un travail à la hauteur de leurs personnages respectifs. On peut profiter un peu plus de la performance de JK Simmons en Jim Gordon, qui est visuellement parfait. Après de (très) nombreux visionnements des bandes annonces, j’éprouvais certains doutes quant à Ezra Miller (Barry Allen/Flash) et Ray Fisher (Victor Stone/Cyborg), voir même à l’endroit de Jason Momoa (Arthur Curry/Aquaman). Si Aquaman est très bien amené (avec peut-être de petits moment « Over the top »), Cyborg tombe un peu à plat, sans être mauvais, Fisher demeure fade dans son interprétation, oubliant les nuances qui composent le personnage de Victor Stone. Ezra Miller vole pour ainsi dire le spectacle avec un humour adorable et un sourire garanti. Rares sont ses scènes qui passent inaperçue et sa genèse est parfaitement incluse dans le tableau.
Difficile d’ignorer toutefois les subtiles différences apportées au jeu d’Henry Cavill. Parce que oui, je vous le confirme, Superman revient…Maintenant que la surprise est passée, sachez que nous avons droit sans l’ombre d’un doute à la meilleure version de l’Homme d’acier depuis Christopher Reeves en 1978. Oui, j’ose comparer Cavill à Reeves, puisque l’acteur anglais a su redonner ce côté boy-scout au dernier fils de Krypton. On le sent plus détendu, plus souriant, même les couleurs de son uniforme sont plus brillantes, un signe évident que l’avenir sera radieux pour l’emblème de DC.
Note finale : 8.5/10
Fiche Technique
- Date de sortie : 15 novembre 2017
- Genres : Action, science-fiction, super-héros
- Réalisateur : Zack Snyder (remplacé par Josh Whedon)
- Acteurs : Ben Affleck, Henry Cavill, Gal Gadot
- Durée : 120 minutes
- Musique : Dany Elfman
Après avoir retrouvé foi en l’humanité, Bruce Wayne, inspiré par l’altruisme de Superman, sollicite l’aide de sa nouvelle alliée, Diana Prince, pour affronter un ennemi plus redoutable que jamais. Ensemble, Batman et Wonder Woman ne tardent pas à recruter une équipe de méta-humains pour faire face à cette menace inédite. Pourtant, malgré la force que représente cette ligue de héros sans précédent – Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et Flash, il est peut-être déjà trop tard pour sauver la planète d’une attaque apocalyptique…
PS : N’oubliez pas de rester pour les deux scènes post-génériques de la bande-annonce, elles sont savoureuses.