Critique de State of Decay 2 ~ Travaillons ensemble pour survivre!

State of Decay 2

Depuis la sortie du premier jeu de la franchise, j’attendais avec impatience l’arrivée de State of Decay 2. Maintenant que nous avons réussis à nous mettre la main sur le jeu, voici donc ma critique de ce jeu de survie et de morts-vivants. Bonne lecture!


Fiche Technique

  • Disponible depuis : 18 mai 2018
  • Développeur : Undead Labs
  • Éditeur : Microsoft Studios
  • Plateformes : PC (Windows 10), Xbox One
  • Nombre de joueurs : 1 à 4
  • Genre : jeu de survie, horreur, gestion
  • Prix de base : 39,99 $CDN (Xbox Store)
  • Disponible en français : oui (texte seulement)
  • Extensions : dans le futur


State of Decay 2, c’est quoi?

State of Decay 2 est un jeu de survie se déroulant dans un monde infesté par des hordes de morts-vivants. Au lieu de nous offrir un jeu bourré d’action et de tirs glorifiés, on nous offre une expérience beaucoup plus réfléchie à la survie dans ce genre d’univers. En effet, la plus grande particularité de State of Decay 2 est dans son concept de gestion d’une communauté avant celle d’un seul personnage. Du coup, vous devrez gérer les attentes de vos survivants et faire attention à vos moindres gestes. Autrement, vous risquez de perdre un héro au combat.

Du coup, si vous vous attendez à avoir un jeu comme Left 4 Dead, Dying Light ou Last of Us, vous serez déçu. En effet, nos personnages dans cet univers ne sont pas parfaits et peuvent mourir au moindre faut geste. Bref, il faut apprendre à gérer ses propres limites. De plus, ne vous vous attendez pas à avoir un jeu mettant l’emphase sur une histoire classique. Au lieu de nous forcer la main au travers d’un scénario pré-arrangé, on nous offre de créer notre propre histoire avec la communauté qu’on a bâtie. Il y a des histoires racontées via les missions spécifiques à votre chef, mais ça s’arrête là.  On nous propose donc un jeu de gestion dans lequel se retrouve des éléments d’action et d’horreur, sans structure d’histoire fixe. C’est un jeu de survie et de gestion d’abord et avant tout, c’est important de le préciser.


Mécaniques de jeu

Premièrement, il est important de préciser qu’on est loin des jeux où le joueur défonce des milliers de zombis sans le moindre effort. Alors que certains jeux de zombis nous offrent une expérience bourrée de violence et de décapitations par centaines, on nous propose ici une expérience beaucoup plus reposée. Certes, il y a un certain niveau d’adrénaline et d’action dans State of Decay 2, mais celui-ci n’est pas aussi constant que des jeux comme Deadrising ou Left 4 Dead. On peut diviser l’expérience d’Undead Labs en trois catégories; la gestion de base, les survivants, et l’équipement.

Gestion de vos ressources

Pour assurer la vie de son campement, il est primordial pour nous de collecter assez de ressources. On catégorise les besoins du groupe sont les groupes suivants; la nourriture, la médication, l’essence, les munitions et les matériaux de construction. À chaque jour, notre campement utilisera un certain nombre de ses ressources afin de survivre. De plus, il nous est possible d’utiliser celles-ci pour fabriquer des objets, faire des échanges ou améliorer sa base. Il faut également faire gaffe à ne pas surcollecter. En effet, il y a une limite à son espace de stockage, et cela pourrait se terminer en pertes considérables pour l’équipe. (Insectes dans les réserves de nourriture, destruction de boîtes de munitions, etc).

Pour trouver ses ressources, il nous faut fouiller les bâtiments abandonnés dans l’espoir de trouver ce donc on a de besoin. Un personnage ne peut transporter qu’un sac de ses nécessités sur lui, à moins qu’il n’aie une voiture pour collecter ceux-ci. La beauté du jeu se trouve dans la gestion des risques associés à l’exploration de ses bâtiments. Si vous faites du bruit, les zombis seront attirés par vous. Plus il y a de zombis, plus il y a de bruits. Plus il y a de bruits, plus il y a de zombis. Et ainsi de suite. Bref, il faut apprendre à agir rapidement, mais silencieusement.

La base, votre campement

Et puis, il y a l’aspect le plus important jeu; la gestion de votre base. C’est plus de 50% de notre temps que nous passons à gérer les besoins de notre communauté. C’est à partir des menus de la base qu’il nous est possible de voir nos priorités, les besoins de nos survivants, le nombre de ressources collectées ainsi que le niveau de moral de nos troupes. De plus, c’est de là qu’il nous est possible de gérer les différentes salles utilisées par notre communauté. Quelques fois, il faut sacrifier notre qualité de vie pour assurer une plus grande sécurité. Et pour ce faire, il faut parfois détruire un atelier de construction pour construire une tour de surveillance. Bref, il y a beaucoup de subtilités dans ce menu qu’on ne peut apprendre que par essais et erreurs, c’est justement l’un des points faibles du jeu. Pour vous aider, j’ai justement écrit un article pour vous donner quelques conseils.

La partie la plus importante de cet aspect du jeu est sans aucuns doutes la gestion du moral. Si vous n’arrivez pas à avoir un moral stable, les survivants finissent par faire des conneries et causer d’énormes risques à votre survie. Si on tombe dans le moral critiquement négatif, les effets négatifs seront désastreux. Bref, State of Decay 2 est un jeu de gestion, pas un jeu d’horreur. Et sincèrement, c’est ce qui en fait son charme.

L’équipement et les armes

Dans le premier State of Decay, la variété des armes était assez limitée si on ne jouais pas au mode « Lifeline ». Dans le deuxième opus, on a décidé de remédier à la chose en utilisant le contenu créé pour ce « DLC » tout en le modifiant pour le nouveau jeu. Du coup, on nous offre plusieurs dizaines d’armes avec une grande variété de modifications pouvant leur être apportées. Dans le lot, se trouve certaines armes destructrices. Entre autre, il y a un lance-grenades permettant de faire exploser les zombis en zones! La même chose s’applique aux équipements. On nous offre beaucoup plus d’alternatives pour supporter nos missions; objets de guérison, objets sonores, armes de lancé, etc. Également, il y a l’ajout des pièces mécaniques qui nous permettent de réparer nos armes brisées.

Bref, on nous offre une vision beaucoup plus intéressante de l’aspect inventaire du jeu. Si vous étiez un grand fan de State of Decay, vous serez charmé par cette aspect du deuxième opus. Et si vous n’y aviez jamais joué, vous devriez être satisfaits de la variété proposée.

Personnages uniques et progression

Ensuite, il y a l’aspect le plus intéressant du jeu; l’unicité des personnages et leur progression. Tout comme dans le premier opus, le jeu nous impose de changer régulièrement de personnages afin de laisser le temps à tout le monde se reposer entre les missions. De ce fait, on apprend à faire avec les limitations de chacun, et d’entraîner ceux-ci progressivement. Pour ce faire, une progression de style « rpg » est proposée à nos « héros ». En augmentant nos capacités, il nous est possible d’obtenir une spécialisation qui nous donnera des avantages supplémentaires. Par exemple, en prenant la spécialisation « endurance » de la compétence « cardio », il nous est possible de sprinter plus longtemps et de faire une attaque spéciale. Également, les survivants les plus expérimentés offriront un pouvoir global à notre base. Du coup, on est récompensé de jouer avec tout le monde, même les plus faibles.

Le mode multijoueur

On nous permet également de jouer aux côtés d’autres joueurs, amis comme étrangers. Pour ce faire, vos amis peuvent joindre votre partie à n’importe quel moment (à moins que vous ne décidiez que de jouer par invitations). Vous pouvez également demander de l’aide aux autres communautés (joueurs) ou propose votre aide aux autres. Une fois que vous joignez la partie d’une personne, votre base ne progressera pas. Cependant, vous serez en mesure de gagner des points d’influence ainsi qu’une panoplie d’objets pour vos survivants (armes, accessoires, objets de guérison, etc). De plus, vous ne serez pas pénalisé par le temps comme si vous étiez dans votre région. Et lorsque vous revenez dans votre partie, on vous offre des cadeaux de plus en plus intéressants en fonction du temps de votre partie coop. Bref, on sacrifie la progression commune pour favoriser l’entraide contre des récompenses.

D’ailleurs, plusieurs se plaignent de la façon donc le mode multijoueur est géré. Mais la majorité du temps, ces gens sont ceux et celles qui s’attendent d’avoir un jeu avec une progression fixe. Comme le jeu mets l’emphase sur la vie de sa propre communauté, il devient alors compréhensible de voir pourquoi Undead Labs a conçu le jeu ainsi. Heureusement, nous sommes récompensés chaque fois que nous aidons quelqu’un.


Les contrôles

En jouant avec une manette, les contrôles sont intuitifs et faciles à prendre en main. En fait, il faut s’avouer que les touches sont sensiblement les mêmes que dans le premier opus. Du coup, si vous avez joué au premier jeu de la franchise, vous ne serez pas déboussolé. D’ailleurs, on nous affiche assez clairement les contrôles à l’écran, ce qui nous permet de comprendre assez rapidement comment contrôler nos personnages.

Cependant, il est très important de mentionner que les contrôles clavier-souris ne sont pas très réussis. En effet, j’ai rapidement remarqué que plusieurs des contrôles étaient contre-intuitifs, me causant pas mal de maux de tête. Bref, tout comme le premier opus de la franchise, il est clair que les contrôles ont été optimisés pour la manette et que l’alternative clavier-souris aie été laissée de côté. Heureusement, il nous est possible de configurer les contrôles comme bon nous semble, alors y a déjà ça de positif.


La stabilité et les bogues

Malgré l’amour que je porte au jeu et la franchise de State of Decay, je me dois de mentionner une chose; il est bogué. En effet, les chances d’avoir une partie dépourvue de bogues sont très minces. La majorité du temps, les bogues que vous verrez seront assez mineurs. Entre autre, quelques bogues d’animation et de textures ici et là, ou bien un personnage non-joueur ayant de la difficulté à trouver son chemin, etc. Mais quelques fois, vous n’aurez pas d’autres choix que de quitter la partie en cours pour recommencer là où vous étiez afin de vous sortir d’une situation ennuyeuse. En effet, il m’est arrivé quelque chose d’être prit au piège dans un coin ou une voiture, ou d’avoir un ennemi m’attaquant au travers d’une porte. Sinon, il m’est arrivé plusieurs fois de faire exploser une voiture par erreur. La majorité du temps, c’est vraiment drôle. Mais ça peut finir par être lassant.

D’ailleurs, si vous souhaitez jouer en mode multijoueur, soyez prêts à devoir quitter/rejoindre régulièrement vos amis. En effet, il y a pas mal de problèmes côté connexions. Quelques fois, vous serez incapable de joindre une partie ou d’inviter vos amis. Sinon, il est possible que vous ne voyez pas la même chose que l’hôte de la partie, ce qui peut finir par causer des bogues assez importants. Cependant, si la connexion est stable, vous ne devriez pas voir trop de bogues de déconnexion.


La qualité des graphismes

Visuellement parlant, le jeu est beaucoup plus beau que son prédécesseur. D’ailleurs, celui-ci supporte sans problèmes la résolution 4k et le mode d’affichage HDR. Si vous avez la Xbox One X ou un PC assez puissant, cela changera considérablement votre expérience de jeu. Et ce, pour le mieux.

Mais sinon, le jeu est assez beau malgré les quelques bogues visuels ici et là. Je n’ai jamais eue de problèmes de textures, mais il arrive quelques fois qu’un zombi puisse passer au travers d’une porte ou un d’un mur. Certes, on ne nous propose pas un jeu aussi impressionnant que Last of Us ou Detroit Becomes Human. Mais au final, le jeu est agréable à regarder.


Et c’est amusant?

Si on arrive à accepter la quantité de bogues du jeu, c’est excellent! La raison principale derrière ça est derrière le niveau de difficulté qui grandit de plus en plus au fil du temps. Non seulement, les zombis deviennent de plus en plus nombreux/dangereux, mais la gestion du moral de la base devient de plus en plus compliquée. Le fait d’apprendre à balancer la gestion et le combat correctement et à savoir gérer les risques derrière nos décisions rend l’expérience très agréable. Je conseille également d’essayer de jouer avec un groupe d’amis en ligne. Sincèrement, c’est vraiment drôle et amusant. En plus, le jeu s’adapte au nombre de joueurs en augmentant la difficulté.


En conclusion

State of Decay 2 est une expérience unique qui gagnent à être découverte. Ce qui fait son charme, c’est justement le fait qu’on nous propose quelque chose qui sorte des sentiers battus en termes de jeu de zombis. Si vous cherchiez à avoir un jeu similaire à Last of Us, Left 4 Dead ou Dying Light, vous serez grandement déçu. Cependant, si vous cherchez un jeu de survie avec des mécaniques de jeu mettant l’emphase sur le risque et la gestion de ressources, vous serez aux anges. Le jeu nous offre un défi intéressant, mais vient avec son lot de bogues pouvant énerver ceux qui attendent la perfection d’un jeu. Selon moi, l’expérience reste agréable parmi ses quelques problèmes.

On aime :

  • Le système de base et de ressources;
  • Contrôles de jeu intuitifs;
  • Le système de survivants aux traits aléatoires;
  • Offre un bon défi;
  • Mort permanente des personnages;
  • On nous offre maintenant du multijoueur;
  • Le jeu supporte la résolution 4K / HDR;
  • La difficulté augmente au fil du temps.

On aime moins :

  • Il n’y a pas d’histoire fixe à proprement parler;
  • Le jeu es beaucoup de bogues (non-critiques);
  • L’aspect gestion doit être apprit par essais-et-erreurs;
  • Les zombis et l’IA sont un peu cons.

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