Critique – Layers of Fear… un voyage psychotique et merveilleux

Il fait noir, il pleut à l’extérieur et vous êtes seul dans votre gigantesque manoir Victorien n’ayant comme seules amies quelques bouteilles de vin. Vous errez dans votre demeure et décidez qu’il est temps de teminer votre dernier chef d’oeuvre artistique, de mettre fin à cette toile. Mais vous êtes seul, votre esprit vous joue des tours. Votre perception du monde change, tout comme votre perception de la réalité. Qu’est qui est vrai? Et qu’est-ce qui ne l’est pas?

Bienvenue dans Layers of Fear!

Fiche technique

  • Développeur : Bloober Team
  • Éditeur : Aspyr
  • Plateformes : PC/Mac/Linux/PS4/Xbox One
  • Nombre de joueurs : 1
  • Type de jeu : horreur, aventure
  • Prix de base : 21.99 $ (Steam)
  • Disponible en français : oui (sous-titres et menus)
  • Extensions : non

 

C’est quoi, ça?

Layers of Fear est un jeu d’horreur psychologique développé par Bloober Team sur PC, Mac, Linux, PS4 ainsi que la Xbox One. Publié le 16 février 2016, on nous propose un jeu dans lequel le joueur incarne le rôle d’un artiste de renom tentant de finaliser son magnum opus, errant dans les couloirs de son sublime manoir victorien. Le résultat final se rapproche énormément de ce qu’on a pu observer sur P.T. avant qu’il ne soit retiré du magasin en ligne de Sony. Un jeu d’horreur donc les mécaniques de jeu sont étroitement liées à une histoire qu’on découvre au fil du temps, gravitant autour de mécaniques d’exploration et de résolution de casse-têtes.

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Selon Wikipédia : L’expression magnum opus, opus magnum ou grand œuvre est employée pour désigner l’œuvre de toute une vie, souvent la plus renommée, d’un penseur, écrivain, artiste, ou compositeur. Par exemple, Don Quichotte est le magnum opus de Cervantès, À la recherche du temps perdu est le magnum opus de Proust et La Jungle est le magnum opus d’Upton Sinclair.

 

Histoire / Personnages

Pour le joueur qui prend la peine de fouiller tous les moindres recoins du manoir et d’analyser tous les objets, lettres et autres bidules cachés un peu partout, on apprend à découvrir un homme à l’âme tourmentée d’horribles cauchemars, ainsi qu’une histoire sordide à souhait. Quoique l’histoire derrière Layers of Fear ne soit pas révolutionnaire, l’idée d’avoir un jeu d’horreur utilisant l’imaginaire d’un artiste peintre pour effrayer le joueur est toutefois géniale!

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D’ailleurs, il est également important de mentionner qu’il existe plusieurs fins au jeu. En effet, tout au long de l’aventure, le joueur doit prendre certaines décisions qui influenceront l’histoire ainsi que la folie grandissante du personnage principal, les résultats vous permettront d’avoir l’une des trois fins. Pour avoir la « bonne » fin, il vous faudra prendre les bonnes décisions ET trouver tous les objets cachés.

 

Mécaniques de jeu

Même si Layers of Fear n’a pas réinventé la roue, il arrive toute fois à très bien utiliser les mécaniques de jeux classiques du jeu d’horreur immersif. Quoique celles-ci ne sont pas révolutionnaires, elles arrivent à s’emboîter parfaitement afin de nous offrir une superbe expérience. Les contrôles du jeu sont d’ailleurs intuitifs et ne demandent pas une longue période d’adaptation, après quelques minutes, vous serez à l’aise avec ceux-ci.

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L’interaction avec les objets : vous souhaitez ouvrir une porte, une armoire, un coffre ou tout autre objet similaire? Pour se faire, vous devrez tenir enfoncer votre bouton d’action enfoncé et utiliser votre souris (stick directionnel droit sur manettes) pour simuler l’action d’ouverture. Vous pouvez également utiliser cette mécanique pour inspecter des objets que vous aurez découverts lors de votre aventure (qu’il s’agisse de portraits, d’objets ou de lettres). Cette mécanique peut sembler anodine à première vue, mais nous immerge rapidement dans l’univers. De plus, lors de situations de stress, cela ajoute facteur considérable au sentiment de peur.

La caméra : on nous propose une vue à la première personne qui nous permet de focaliser le regard du personnage sur un objet quelconque. À plusieurs reprises, cette technique devra être utilisée pour résoudre certains casse-têtes. La où la caméra est ingénieuse, c’est dans son mouvement chaque fois que le personnage avance. En effet, celui-ci boite en raison d’une prothèse à la jambe, ce qui a pour effet d’affecter un brin les mouvements de la caméra. Rien d’excessif, mais tout juste assez pour être améliorer l’immersion du joueur.

 

Qualité artistique et Trame sonore

La qualité visuelle de Layers of Fear est tout simplement magnifique! Comme le jeu propose une vue à la première personne et qu’il n’y a pas vraiment de modèles humanoïdes à animer, le développeur a pu se concentrer sur l’environnement et les objets que le joueur doit manipuler. On nous offre donc des décors sublimes avec une superbe attention aux détails, ainsi qu’un éclairage balancé qui nous permet de bien voir ce qui se trouve devant nous sans pour autant se débarrasser de cette tension propre au manque d’éclairage adéquat.

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Pour ce qui attrait à la musique, elle est très subtile, mais s’adapte TRÈS bien à l’ambiance glauque que l’on souhaite nous imposer. Au lieu d’investir dans un lot de musiques inquiétantes, on a décidé de mettre le paquet dans les effets sonores afin d’assurer la plus grande immersion possible. Le vent qui souffle à l’extérieur lorsque l’on s’approche des fenêtres, sons d’horloge grand-père, robinets qui coulent à flot, bruits de pas, et j’en passe. Une superbe réalisation sonore et musicale!

 

Et le jeu, il est effrayant?

Comme la majorité des jeux d’horreur publiés ces dernières années, on utilise des techniques de jump scare pour effrayer le joueur et lui faire vivre de fortes sensations. Quoique la technique utilisée ne soit pas très originale, celle-ci se mélange très bien avec l’atmosphère qui nous donne la chair de poule. Est-ce que le jeu est effrayant? Oui! Sans tomber dans la facilité en y mettant trop de gore, on arrive à nous stresser avec un rien. Côté horreur, c’est une réussite. Je ne me tromperai pas en me affirmant que les amateurs de la défunte démo P.T. seront charmés par cette oeuvre.

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Conclusion

Malgré que l’expérience offerte par ce jeu soit très courte, l’aventure qui nous est proposée est magnifique. L’évolution de notre personnage dans son esprit tourmenté nous permet de sombrer quelques heures dans un univers lugubre, sanglant et inquiétant. Le jeu possède une excellente trame sonore ainsi que des graphismes à couper le souffle, les contrôles sont fluides et les quelques choix subtils que vous devrez faire pour influencer la fin de l’histoire ajoutent un petit niveau de rejouabilité non négligeable. P.T. a débuté une nouvelle tendance dans le monde du jeu de l’horreur, et Layers of Fear a été capable de s’approprier celle-ci sans aucun problème et ainsi nous offrir un véritable chef d’oeuvre.

Si vous êtes un amateur de jeux d’horreur, vous devez absolument vous le procurer. Si vous êtes curieux et souhaitez essayer un jeu d’horreur, celui-ci est une excellente porte d’entrée dans le monde des jeux d’épouvante. Et si vous cherchez à mettre la main sur un jeu aléatoire avec une grande rejouabilité, je vous conseille de rebrousser chemin.

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On aime :

  • La qualité incroyable de ses graphismes
  • L’ambiance parfaite qui nous immerge dans l’univers
  • La trame sonore s’adapte parfaitement au ton du jeu
  • L’évolution psychologique du personnage et sa psychose
  • Contrôles fluides et intuitifs

On aime moins :

  • Le jeu est très court, vous aurez l’aurez terminé en cinq heures
  • La rejouabilité, quoique présente, est très restreinte
  • Utilisation répétée de jump scares

Merci à l’équipe d’Evolve de nous avoir offert un exemplaire du jeu pour cette critique!

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