Critique-Éclair | Jeu vidéo | The Messenger

The Messenger

Lorsque j’avais apprit qu’un studio québécois travaillait sur la création d’un nouveau jeu de plateformes capable de rivaliser avec le magnifique Shovel Knight, j’étais excité. Les bandes-annonces du jeu The Messenger nous promettaient un jeu bourré d’action au look rétro magnifique. On nous promettait également un jeu aux mécaniques de jeu solides. Mais est-ce que les gens de Sabotage Studios ont été capables de livrer la marchandise? Je peux sans aucuns doutes vous confirmer que oui. Laissez-moi donc vous expliquer pourquoi avec cette critique.


Fiche technique

  • Développeur: Sabotage Studios
  • Éditeur: Devolver Digital
  • Année de sortie: 2018
  • Platformes: PC (Steam et GOG), Nintendo Switch, PlayStation 4
  • Genres: Plateformes, Action, MetroidVania
  • Thèmes: Ninja, Humour, Démons, Rétro
  • Nombre de joueurs: 1
  • Disponible en français: oui, avec une option québécoise!


Points positifs

Mécaniques de jeu

The Messenger nous offre des mécaniques de jeu propres aux jeux de plateformes classiques, tout en apportant leur petite touche spéciale. On ne donne jamais d’outils au joueur sans lui laisser la chance d’apprendre à les utiliser. Une fois que l’apprentissage est fait, on offre des obstacles qui forceront celui-ci à tenter de nouvelles manières d’utiliser les dites mécaniques. Parmi les mécaniques les plus intéressantes, se trouvent le double saut après avoir frappé un ennemi ou un projectile, le planage dans les airs, la corde grappin et le changement d’époque (8-Bits versus 16-Bits). Bref, ce qu’on nous propose est un jeu aux mécaniques faciles à prendre en main, mais difficiles à maîtriser.

D’ailleurs, les mécaniques du jeu sont idéales pour ceux et celles qui désirent se lancer dans le speedrunning. En maîtrisant bien tout ce que le jeu nous donne, on peut arriver à défoncer le jeu et ses niveaux comme personne d’autre. Une première partie peut prendre une dizaine d’heures alors qu’un speedrunner fait le jeu entre 2 et 3 heures sans utiliser de bogues. Bref, chapeau aux développeurs d’avoir créer un jeu aux fondements aussi solides.

The Messenger
Des boss fights à en couper le souffle dans The Messenger!
Trame sonore

The Messenger nous offre une trame sonore à tout casser du début à la fin. En fait, le jeu a deux trames sonores; l’une pour la première partie en 8-Bits et l’autre pour la partie en 16-Bits. Et sérieusement, le résultat à beaucoup de gueule. La musique est entraînante, les beats sont solides et le tout respectent très bien les thématiques de chaque niveau. Il m’arrive régulièrement de travailler en écoutant les trames sonores originales à même la chaîne YouTube du compositeur. C’est SI BON que ça.

Graphismes

Lorsque je pense à The Messenger et ses graphismes, un seul mot me vient à l’esprit: wow! Sérieusement, du début à la fin, on nous offre un jeu d’allure rétro époustouflant. Les animations sont fluides, les tons de couleur sont superbement réalisés et chaque niveau a sa propre ambiance. En plus, ils ont arrivé à faire ça deux fois en nous proposant le jeu à la fois en 8-Bits ainsi qu’en 16 Bits. Et non seulement ça, mais ils ont été capables de mélanger les deux styles de manière rusée, offrant une expérience visuelle unique. Bref, un chef d’oeuvre pour les amateurs de jeux aux allures de NES et SNES!

Un look à tout casses dans The Messenger
The Messenger nous offre un look sublime!
Plaisir

The Messenger cherche à être un bon jeu de plateformes qui ne se casse pas trop la tête et arrive à le faire avec brio. Et ce, avec humour! D’ailleurs, l’équipe de développement à ajouté une option québécoise aux textes qui rend l’expérience vraiment hilarante! De voir les personnages parler en bon vieux québécois m’a fait chaud au cœur. On sent le plaisir qu’ont eux les développeurs à créer leur jeu, et ça se ressent lorsqu’on joue. Malgré le début qui possède quelques lenteurs, on a du plaisir en jouant au jeu, chapeau!

The Messenger en québécois
Les textes québécois du jeu dans toute leur splendeur!
Contrôles

Sérieusement, les contrôles de The Messenger sont vraiment tops! Premièrement, ils sont intuitifs et se maîtrisent rapidement. Ensuite, le jeu répond bien aux actions que le joueur tente de commettre, s’adaptant rapidement aux changements de direction du joueur. Finit les jeux de plateformes aux contrôles frustrants qui causent des morts inutiles! Cette fois-ci, si vous êtes mort, c’est parce que vous êtes mauvais! (Ou parce que vous n’avez pas assez maîtrisé les contrôles du jeu encore. En fait, les contrôles sont magnifiques pour les manettes de jeu, ce l’est un peu moins pour les gens utilisant clavier/souris. Les contrôles restent faciles à prendre en main, mais ne peuvent absolument pas faire compétition avec l’effet d’une manette.

The messenger et la qualité des contrôle
On voit à l’oeuvre la fluidité des contrôle de The Messenger

Points négatifs

Longueurs avant de tomber dans LE VRAI jeu

Au début, The Messenger nous tient par la main en nous introduisant aux mécaniques de base en respectant les limitations habituelles d’un jeu 8-bits. Du coup, on passe par les niveaux classiques et redondants auxquels on est habitués dans les jeux de l’époque de la NES. Ce n’est qu’après plusieurs heures de jeu qu’on arrive dans ce que j’appelle « LE VRAI jeu ». Une fois que vous aurez atteint la deuxième moitié du jeu, celui-ci se transforme en Metroidvania. Cependant, il est important de noter que le fait de passer par ces premières heures répétitives en valent la peine, tout simplement pour la finale qui est magni-fucking-fique. Le petit grind du début n’est pas la partie la plus plaisante de The Messenger, mais le résultat à la fin en vaut la chandelle.

Difficulté

Pour certains, c’est une bonne chose alors que pour les joueurs un peu plus casuels, cela peut rapidement devenir un gros problème. Dans The Messenger, vous allez mourir beaucoup de fois. En fait, vous allez mourir tellement fois dans votre première partie que vous arrêterez d’en faire le compte. Cependant, on pardonne la difficulté du jeu en raison des contrôles qui sont vraiment très solides. Si vous n’aimez pas les jeux qui offrent un un bon challenge, vous risquez d’être déçu. Bref, c’est le plus gros point négatif que j’ai à mentionner pour The Messenger, et c’est vraiment un stretch dans ce cas-ci. C’est un cas de « j’aime ou je déteste », à prendre avec un grain de sel!


Conclusion

The Messenger reste de loin de mes coups de cœur lorsque l’on parle de jeux de plateformes récents. J’avais adoré Shovel Knight et celui-ci a été détrôné par le nouveau champion qu’est l’équipe de Sabotage Studios. On nous offre un jeu qui ne se prend pas au sérieux avec des mécaniques solides, une trame sonore magnifique, un visuel à tout casser ainsi que des contrôles aussi fluides que l’eau d’une rivière. Certes, il y a quelques lenteurs au début, et le jeu peut s’avérer être difficile pour les néophytes, mais l’expérience globale en vaut la chandelle. Sérieusement, allez encourager ce jeu 100% québécois en vous le procurant sur PC, PlayStation 4 ou Nintendo Switch!

On aime:

  • Des graphismes 8-Bits et 16-Bits époustouflants;
  • Une excellente fluidité des contrôles;
  • Des mécaniques de jeu solides et intuitives;
  • Une trame sonore de feu, à écouter à répétition;
  • Facile à prendre en main et difficile à maîtriser;
  • Idéal pour les gens désirant se lancer dans le speedrunning;
  • Une magnifique touche d’humour;
  • La version québécoise des textes;

On aime moins:

  • La première moitié du jeu est pleine de longueur;
  • Le jeu est assez difficile, peut déplaire aux joueurs moins expérimentés.

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