L’autisme dans la culture pop — Les vrais héros portent du bleu

L'autisme dans la culture pop

Avril est le mois de l’autisme partout dans le monde, et l’univers de la fiction n’y échappe pas.  Dans la culture populaire, le trouble du spectre de l’autisme est de plus en plus représenté, parfois judicieusement et parfois maladroitement, mais qu’importe. Faisons le tour de nos héros tout en bleu le temps de quelques minutes.


En dessins

Dans l’univers de la bande-dessinée, le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est encore très mal représenté. Si on parle des personnages majeurs, on retrouve trois noms qui posséderaient un TSA.

Premièrement, nous avons David Charles Haller. Mieux connu sous le nom de Legion, le fils de Charles Xavier a tout d’abord été considéré comme schizophrène, ensuite catatonique, puis autiste avant d’être affublé d’un trouble dissociatif. Autrement dit, on ignore de quoi il souffre.

Vient ensuite Monsieur Fantastique lui-même. Reed Richards se serait auto-diagnostiqué autiste en 2012 après des années de spéculations concernant son comportement « excentrique ».  Là où le bât blesse, c’est lorsque le scientifique affirme qu’il est sur le point de découvrir un moyen de se « guérir » de son handicap…On repassera.

Finalement, il ne faut pas oublier Black Manta. L’ennemi juré d’Aquaman a été introduit en 2003 sous sa nouvelle genèse d’orphelin autiste à l’asile d’Arkham. Guériy de son handicap, Black Manta est devenu le super-vilain que l’on connaît aujourd’hui.

Bref, les auteurs de BD ne connaissent rien à l’autisme.


Au cinéma

Au cinéma, l’autiste le plus célèbre st sans contredit le personnage de Ray Babbitt, campé par Dustin Hoffman dans le film Rain Man. Dans ce cas-ci, on dépeint l’autiste comme un génie idiot. Celui qui  nous semble perdu dans son monde est en fait capable de grande prouesse mentale (mais dangereuse sinon illégale dans un casino, mais si vous n’avez pas vu le film, je ne vous en dit pas plus).

Parlant d’autisme et de génie, le film Mercury rising, avec en vedette Bruce Willis et Miko Hughes dépeint sans doute un des cas les plus lourds de ce syndrome, avec un petit garçon (Hughes) incapable des moindres interactions sociales. Toutefois le bambin amateur de casse-tête numérique a malencontreusement déchiffré un code secret gouvernemental et doit être protégé par Bruce Willis. C’est simpliste comme intrigue, et si le film en soi est peu digne d’intérêt, il brosse un portrait très fidèle des cas d’autisme les plus lourds chez les enfants.

Ben Affleck a déclaré récemment que l’un de ses rôles favoris dans toute sa carrière avait été celui de Christian Wolf, du film The Accountant.  Autisme à haut niveau  de fonctionnement lui aussi, le fameux comptable est également un tueur à gages extrêmement dangereux. Cela donne un film très intéressant, mais qui dépeint encore là un cas plus « léger ».

En 2017, le film Power Rangers offrait, pour la première fois dans l’histoire de sa franchise, un personnage souffrant de troubles du spectre de l’autisme. Le ranger bleu, Billy Cranston, démontre lui aussi des traits évidents de l’autisme, et il le déclare d’ailleurs dans le film. Fait intéressant, la couleur officielle des troubles du spectre de l’autisme est le bleu.


À la télévision

Au petit écran, le titre du Meilleur exemple d’autisme revient à Jim Parsons et à son rôle de Sheldon Cooper dans la série The big bang theory. Comme la plupart des personnages de fiction figurant dans cette liste, le docteur Sheldon Cooper est un autiste avec un haut niveau de fonctionnement. Pour lui, le protocole social est (trop souvent) superflu, il ne comprends rien à l’humour et a un besoin criant de sa routine tout en refusant toute forme de changement. Le tout peut sembler très lourd, mais dans le cadre de la série très humoristique, les manières de Sheldon passent pour un léger petit travers. Malgré le portrait très réalistes du syndrome d’Asperger (autisme à haut niveau de fonctionnement), les producteurs ont toujours nié que Sheldon était autiste, contrairement à son interprète, qui lui, affirme jouer le Dr Cooper comme tel.

Certains se souviennent de la série Fringe, mettant en vedette Joshua Jackson, Anna torve et John Noble. Cette œuvre de science-fiction nous a donné un autre excellent exemple de personnage affublé d’un TSA avec le personnage d’Astrid Farnsworth (Jassika Nicole). Dans le second Univers, son équivalent possède tous les traits typiques d’une autiste de haut niveau.


Mentions spéciales

Certains personnages n’ont jamais été clairement déclarés souffrant de TSA, mais en analysant leurs traits et manières, on peut en conclure que c’était pourtant le cas. Les plus vieux se souviendront du personnage de Jimmy Woods, du film The Wizard. Le petit champion de jeu vidéo avait toutes les caractéristiques  de l’autisme à un détail près (on expliquait sa condition par un traumatisme, ce qui ne peut être le cas d’un autiste).

Plusieurs théories provenant de fans placent également les personnages de Drax et de Mantis, de la série Les Gardiens de la galaxie dans cette catégorie. La propension de Drax à tout prendre au premier degré est un fort indice en plus de posséder une forte sensibilité tactile. Mantis, de son côté, peut ressentir les émotions des autres, sans toutefois les comprendre.

En terminant, je vous laisse sur une citation tirée en partie du film The Accountant : « Les gens autistes ne sont pas inférieurs, ils sont différents ».  Qu’ils soient un personnage fictif ou nos propres enfants, ils demeurent des individus avec un immense potentiel, mais qui,  malheureusement, semblent incapable de nous le dire. À moins que ce ne soient nous-mêmes qui n’avons pas encore appris à écouter.


Dédié à mes deux super-héros tout en bleu, Luke 7 ans (TSA de niveau 3) et Liam, 5 ans (TSA de niveau 1) 

One thought on “L’autisme dans la culture pop — Les vrais héros portent du bleu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.