J’ai acheté un PowerTag – Une histoire d’amiibo

Récemment, j’ai recommencé à jouer à Zelda : Breath of the Wild; j’ai un fun de fou. J’apprécie tellement le jeu que j’ai décidé de me procurer des amiibo pour pouvoir débloquer du contenu supplémentaire. J’en achète un, une fois de temps à autre pour avoir une chance de débloquer certains objets. Je ne suis pas un collectionneur de ces figurines de Nintendo. Je n’ai pas de display, je ne conserve pas les boîtes (sauf mon amiibo de Shovel Knight, longue histoire) et ils ne sont même pas mis en évidence. Je respecte énormément les collectionneurs de ces pièces, ce n’est juste pas ma tasse de thé.

Le prix n’est pas si pire, à la base. Entre 15-25 $, tu peux obtenir un beau cossin qui a des fonctions dans tes jeux. Je veux dire, tu as des fidget spinners pas mal plus chers que ça. Ok, ok. C’est cool pis toute, mais le problème icitte, c’est que des amiibo, c’est assez limité en quantité. Il n’y en a jamais beaucoup sur le marché.


Normalement, acheter, c’est simple…

Tu penserais peut-être que c’est facile à trouver. Tu vas dans un Walmart, un Best Buy, un EB Games, peu importe. Tu pognes la boîte, tu la fous sur la caisse, puis tu paies. That’s it. 3 étapes faciles sur comment acheter une bebelle. Sinon, pour les personnes qui commandent en ligne : Tu ajoutes au panier. Tu paies. Tu attends que ça arrive. Puis tu sais, s’il n’y en a plus en stock, pas grave, il va en ravoir la semaine prochaine. No big deal.

Mais pas avec les amiibo. Non. Tu attends la première batch, en train de refresh ta page Amazon, Walmart, Best Buy, EB Games et Toys « R » Us en même temps. Tu bois ton 15e café d’une main, pendant que tu pèses sans arrêt sur F5 de l’autre juste pour être certain d’avoir la précommande. Après la deuxième semaine que tu fais ça, tu as les yeux gros comme des pommes et tu es maigre comme une feuille de papier parce que tu attends ton précieux. Il est ENFIN en ligne, tu cliques sur «Achat»… puis le site te dis qu’y’en a plus.

On a tous une histoire comme ça : lâcher l’écran des yeux 3 secondes. Oups! Trop tard. Ce n’est pas une joke. Tu te sens comme Arnold Schwarzenegger dans Jingle All the Way (V.F. : La Course au jouet) qui court partout dans New York pour acheter un jouet rare à son fils. L’histoire classique du père absent qui peut sauver sa relation en rachetant son fils.


Ce n’est pas une question de patience

Normalement, j’ai beaucoup de patience. Je ne suis pas obligé d’avoir un bidule la journée même de sa sortie, sauf quand c’est Nintendo. Et ce n’est pas parce que je suis un fan ou que je désire l’avoir immédiatement. Par contre, que ce soit une mini-console qui rend tout le monde fou de nostalgie, des figurines de plastique ou une nouvelle console, la compagnie a le don de ne pas produire assez pour un public demandant.

Tu sais, c’est peut-être une stratégie de marché. Peut-être bien, peut-être pas. Il doit y avoir une raison.


Je n’encourage pas la piraterie, mais…

Quand une des récompenses les plus iconiques d’un jeu (Epona, dans Zelda) n’est disponible que par l’amiibo qui est sorti en 2014 et qu’il est discontinué, y’a un osti de problème. Ils ont refait un amiibo de Link (celui de Twilight Princess) qui donne également Epona. Au Canada, c’était un exclusif à EB Games. J’ai vérifié tous les jours pour être certain de ne pas le manquer. Entre deux refresh, il était déjà sold out.

Alors, j’ai acheté un PowerTag.

C’est une petite rondelle que tu mets sur un récepteur. Ce récepteur va écrire un code sur le Tag NFC du PowerTag. Dans ce cas, c’est une émulation d’un amiibo. Pis ça marche.

Je n’encourage pas la piraterie, mais créer une fausse rareté demande une protestation à mon avis.


« Tu pourrais l’acheter à quelqu’un d’autre, pour être legit »

Il y a deux affaires qui ne marchent pas là dedans. La première, c’est que ça va coûter un prix de fou. La seconde, c’est que ça ne fait pas une cenne de plus à Nintendo. Techniquement, tu ne paies pas vraiment les droits. En faisant ça, on encourage ce système ridicule de fausse rareté, comme je l’expliquais. Et on sait que les revendeurs ne vendent pas à un prix raisonnable.


« Emprunte-les à un de tes amis »

Évidemment, le monde pourrait se prêter des amiibo. Je pourrais demander à un de mes amis s’il peut me prêter son Link pour que je puisse avoir Epona. Cependant, on n’a pas tous des amis qui collectionnent les amiibo depuis 200 ans.

Et c’est quoi le nombre d’amis maximum pour que ça reste « éthique »? Et c’est quoi la distance, exactement, qui fait qu’il me le prête?


« Avec ce que tu viens de dire, tu pourrais prendre un jeu sur Internet pis c’est comme si c’était un emprunt! T’sais! »

Non. Absolument pas. Il y a une différence entre pirater un logiciel complet et déverrouiller une partie du jeu qui ne t’es pas accessible. On ne met pas tout dans le même panier, là! S’il y avait une autre façon de déverrouiller le contenu (des cartes, des DLC payants, par exemple), je dirais que ce n’est aucunement nécessaire. Dans ce cas-là, c’est comme si Nintendo refusait notre cash. Je sais bien que ce n’est pas le cas, cependant, ils donnent cette impression.


Au final

C’est un first world problem. Il y a des choses qui sont pas mal plus importantes que d’avoir Epona ou Fierce Deity Link dans Breath of the Wild. Et si c’était un problème qui était arrivé juste une ou deux fois, je n’aurais pas un mot à dire (je te regarde, Nintendo Wii). Peut-être que tout ça, c’est vraiment juste des problèmes avec des fournisseurs externes.

Je vais m’acheter ceux que j’aurai utilisés, si jamais ils reviennent sur le marché. D’ici là, c’est une autre histoire.

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