Vous êtes en vacances dans un village tranquille, tout ce qu’il y a de plus banal. Vous êtes un campeur à la recherche de tranquillité et vous avez décidé de partir en randonnée de canot dans les eaux de la forêt avoisinante À votre retour, la forêt est infestée de cannibales Les morts se relèvent et tentent de faire de vous leur petit déjeuner Vous arrivez à sauver votre vie et à vous enfuir de cette forêt. Ce que vous ne savez pas, c’est qu’il est trop tard… les morts ont déjà commencés à s’en prendre aux habitants de la région. Les quelques survivants de la région tentent de ce défendre aussi bien qu’ils le peuvent, pillent les maisons à la recherche de ressources qui leur permettraient de survivre ne serait-ce qu’une journée de plus ou lancent des signaux de détresse désespérément. C’est le chaos, vous êtes dans l’état de la décrépitude… « the state of decay ».
State of Decay est un jeu créé par l’équipe d’Undead Labs. Localisée à Washington, cette équipe a décidée de ce spécialiser uniquement dans la création de jeux reliés au merveilleux monde des zombies et morts-vivants assoiffés de chair fraîche. Le jeu donc je vais vous parler aujourd’hui est le premier jeu réalisé par l’équipe. Ceux-ci travaillent également présentement sur la création d’expansions aux versions Xbox Live Arcade et Steam, en plus de modes de jeu multi-joueurs. Une autre équipe travaille également sur un prochain jeu (utilisant le nom de code « Class 4 ») qui sera massivement multi-joueurs. Étant donné que je n’ai joué qu’à la version Xbox Live Arcade pour le moment, je ferai mon analyse du jeu en fonction de cette version du jeu seulement.
PERSONNAGES & AMBIANCE
Vous commencez le jeu en tant que Marcus, un jeune homme revenant d’un voyage camping. Rapidement, vous êtes attaqué par des zombies et trouvez un groupe de survivants. Peu de temps après cette rencontre vous devez quitter votre nouveau refuge afin de trouver un endroit plus sécuritaire. Non loin de la forêt, la chapelle du village avoisinant abrite quelques survivants qui semblent tenir le coup aux attaques des morts-vivants. C’est à cet instant que vôtre véritable aventure commence!
Quoi que le jeu possède plusieurs personnages « clé » dans l’histoire du jeu, ce qui fait la beauté de celui-ci est le système de création aléatoire des survivants. Grâce à ce système de création aléatoire de personnages, chaque nouvelle partie vous offrira une expérience différente. Les personnages auront leurs propres traits de personnalités, spécialisations, statistiques, armes de préférences et utilités; certains souhaiterons se joindre à vous alors que d’autres préféreront rester chez eux, tentant de survivre de par leurs propres moyens. Lorsque votre campement aura plus de survivants qu’il y a de places disponibles, vous devrez alors commencer à prendre des décisions importantes. Allez-vous commencer par vous débarrasser des plus faibles en premier? Comptez-vous vous débarrasser des blessés et des malades avant qu’ils ne consomment la majorité de vos rations médicales? Allez-vous tenter de trouver un nouveau refuge pour accueillir votre groupe grandissant?
Le plus intéressant est le fait que vous aillez la possibilité de jouer tous les membres de votre communauté (à quelques exceptions). Bien sûr, vous pouvez jouer au complet avec Marcus sans trop de difficultés. Mais de prendre le risque de jouer avec des personnages sans réelles capacités de survie ou de combat rend la chose beaucoup plus intéressante, beaucoup plus stressante. Dans State of Decay, si vous mourrez, la partie continue. Vous devrez alors jouer un autre de vos survivants, et aller chercher les objets que votre ancien cadavre a laissés derrière lui. Une petite touche personnelle de ma part si vous voulez rendre l’expérience plus intéressante; tuez les Marcus dès que vous atteignez la chapelle. Le jeu sera beaucoup plus difficile, et vous vous attacherez d’avantage aux personnages de votre communauté.
LE JEU / LA JOUABILITÉ
Là où State of Decay ce démarque, c’est définitivement au niveau des mécaniques de jeu, et de la facilité avec laquelle il nous est possible de changer notre expérience à chaque nouvelle partie. Laissez-moi faire le topo de chacune des fonctionnalités de ce magnifique jeu.
Survivants uniques
Tel que mentionné un peu plus haut, l’une des grandes forces de ce jeu est le système de création aléatoire de personnages. Au courant de votre aventure, vous ferez connaissances avec des personnes aux compétences et habiletés différentes. (Certains personnages faciliteront la défense de votre terrain contre les hordes de morts-vivants, d’autres pourront faire office de médecin pour guérir les malades et les blessés, certains aideront à faciliter la conservation de nourriture à longs termes, certains serviront également de support moral à l’équipe, etc.) Ces personnages auront également de craintes et des peurs, et ce sera votre boulot de s’assurer que chaque personne à l’intérieur de votre fortification soit en pleine forme morale et physique. En utilisant un personnage de plus en plus fréquemment, vous finirez par augmenter ses différentes capacités et pourrez lui offrir la chance d’avoir des spécialisations offensives, défensives et de support. La beauté de ce système est le fait que chaque personnage peut être entraîné de façons différentes, question d’avoir une équipe de survivants balancée, prête à faire face à n’importe quelle éventualité.
Environnement de jeu énorme
Le monde de State of Decay est énorme: une région de douze kilomètres carrés offrant environ six kilomètres carré d’environnements jouables. Sur cette grandiose région, on y retrouve villes, fermes, parcs, forêts, une fête foraine et même une petite ville. La majorité des bâtiments de la région peuvent être ouverts et fouillés, et, jusqu’à preuve du contraire, tous les points de repères visible peuvent être visités. La grande majorité de la carte est accessible dès le début du jeu, si ce n’est que de la fête foraine qui ne devient accessible qu’après un certain moment de l’histoire. (Tentons d’éviter les révélations inutiles face à l’histoire du jeu, un peu de surprises, non?)
De plus, toute cette surface de jeu ne serait rien s’il était impossible d’utiliser des véhicules, n’est-ce pas? Le jeu offre aux joueurs une variété de véhicules permettant de se déplacer rapidement du point A au point B. Cependant, vous découvrirez rapidement que certains types de voitures devront être évités en raison de leurs problèmes de manœuvrabilité ou de vitesse. Cependant, il est important de prendre note que les voitures font du bruit! Les zombies seront attirés par celles-ci, vous devrez faire le choix de vous déplacer à pieds ou non à plusieurs reprises.
Gestion et collecte de ressources
L’une des autres grandes forces de ce jeu est le système de collecte et de gestion des ressources. Afin de survivre dans ce monde, vous devrez collecter diverses ressources (nourriture, armes et balles, matériel de construction et médicaments) pour assurer que les membres de votre communauté soit capable de vivre un jour de plus. Ces ressources seront utilisées automatiquement au fil du temps, plus vous avez d’alliés, plus les ressources seront utilisées rapidement. Il est aussi important de prendre note que certaines ressources seront nécessaires afin d’effectuer certaines actions spéciales (guérison de malades, améliorations de votre demeure, etc.).
Pour collecter les ressources, vous devrez vous aventurez au travers du monde qui s’offre à vous, fouiller les maisons abandonnées et rapporter les ressources que vous aurez soigneusement collectées au péril de votre vie, ou faire du troc avec les autres groupes de survivants que vous aurez rencontrés au courant de votre voyage (certains survivants offriront médicaments, d’autres offriront de la nourriture ou des munitions, etc.). Lorsque vous êtes en collecte de ressources, deux facteurs importants doivent être prit en compte. Le bruit que vous causerez (il va de soi qu’il est difficile de fouiller une maison de fond-en-comble sans faire de bruits) ainsi que l’heure à laquelle vous tenterez de vous approvisionner. La nuit, les morts-vivants sont beaucoup plus aggressifs. Du coup, si vous comptez partir en collecte de ressources, veuillez-vous assurer d’être prêt à toutes éventualités!
Fortifications / Campement
Un autre point majeur de ce jeu « nachosement » délicieux… le système de gestion de bases. Si vous les souhaitez, il vous est possible de compléter le jeu avec la chapelle que vous aurez découvert au début de l’aventure. Mais il vous sera également possible de trouver d’autres lieux pouvant servir de base d’opérations. Une fois votre demeure sélectionnée, vous aurez la chance d’utiliser les espaces vides afin de créer des unités aux caractéristiques spéciales. (Dojo pour entraîner physiquement vos survivants et les préparer au combat, un atelier afin de pouvoir fabriquer des munitions, armes et outils, une clinique afin de guérir les malades et les blessés plus rapidement, tour de guet supplémentaire pour se débarrasser des hordes avoisinantes sans trop de problèmes, jardin pour créer une source stable de nourriture, etc). Et une fois que vous avez réussit à installer une tour de guet convenable, il vous sera par la suite possible de créer des zones sécuritaires en plaçant des trappes explosives qui auront pour effet d’empêcher la propagation de morts vivants autour de votre domaine. Ces zones vous permettront d’éviter les hordes de zombies qui pourraient facilement décimer vos survivants en un rien de temps.
QUALITÉ GRAPHIQUE / SONORE
State of Decay possède un style intéressant. La modélisation des personnages est bien réussie, la région dans laquelle les personnages doivent survivre est bien conçue. Mais de façon générale, le jeu possède beaucoup de bogues graphiques. Quelques fois, un personnage ou un zombie peut passer au travers de certains murs ou objets. D’autres fois, le jeu n’affichera pas les objets de l’environnement ou les monstres assez rapidement lorsque vous conduisez une voiture à pleine vitesse (ce qui peux causer des accidents assez facilement). Côté qualité graphique, State of Decay ne se démarque pas aux autres jeux, mais jamais les bogues graphiques que j’ai rencontré ne m’ont dérangés. Ils sont très acceptables, et on arrive rapidement à les oublier.
Les sons et la musique du jeu sont acceptables, quoi que très répétitifs. On finit rapidement par se lasser d’entendre les mêmes paroles de la part des survivants, ou d’entendre les mêmes mélodies à répétition. Vous allez vite remarquer que les phrases énoncées par le survivants suite à un retour au campement sont toujours les même, la même banque de cinq phrases énoncées par les personnages est utilisée pour tous les personnages. La phrase la plus entendue au courant de mes périodes jeu était la suivante;
« – Hey, what you got?
– Oh… you know… stuff. »
CONCLUSION
Je recommande ce jeu à quiconque ayant une passion pour les jeux de zombies et/ou de survie/horreur. Le style de jeu donne un grand coup de vent frais sur le style qui commençait à battre de l’aile. Avoir un jeu de zombies ouvert avec tant de possibilités nous laisse prévoir un futur prometteur à l’équipe d’Undead Labs. Certes, la qualité graphique du jeu n’est pas sans problèmes, et beaucoup de bogues s’y retrouvent, mais ces petites lacunes sont rapidement pardonnées une fois que nous avons eu la chance de jouer à ce jeu du début à la fin. Veuillez prendre note que le jeu possède également une expansion intitulée « Breakdown » créant un mode « sandbox » permettant de profiter du jeu sans avoir à ce soucier de l’histoire du jeu, question de focaliser uniquement sur la survie du groupe. Des rumeurs de modes multi-joueurs ont également été vues sur internet, rien de confirmé pour le moment.
Points Positifs
- Système de gestion de base et de ressources
- Système de survivants aux traits aléatoires
- Jeu s’adaptant aux style du joueur
- Continuité de l’univers en l’absence du joueur
- Mort permanente (quoi qu’un peu extrême, ajoute un énorme facteur de stress au jeu)
Points Négatifs
- Baisses fréquentes de performance
- Problèmes flagrants de qualité graphique
- Absence d’options pour faciliter le jeu pour les joueurs casuels
- Absence de survivants violents/agressifs et de pilleurs
- Absence de modes multijoueurs