Nintendo, il y a quelques années, s’est lancé dans le monde des jeux mobiles. Le développeur japonais y a amené quelques de ses séries populaires, dont Fire Emblem et Animal Crossing. Cette fois, c’est Mario Kart Tour qui vient faire un tour sur nos appareils et promet de livrer les plaisirs de la série classique sur les bouts de nos doigts.
Mario Kart Tour | Fiche Technique
- Développeur: DeNA
- Éditeur: Nintendo
- Année de sortie: 2019
- Platformes: iOS, Android
- Genres: Course
- Thèmes: Kart
- Nombre de joueurs: 1
- Disponible en français: Oui
Points positifs
Graphismes
Nintendo continue de prouver que le style visuel d’un jeu peut faire pardonner des lacunes au niveau technique. Certains éléments de décor et les foules (quand il y en a) ne sont pas super détaillés, ni très animés. Ce qu’on regarde, c’est-à-dire les objets sur la piste, les karts et les personnages, sont bien rendus. De plus, le jeu est fluide ; je n’ai jamais remarqué de ralentissements ou de bogues graphiques graves.
Trame sonore
Mario Kart Tour nous ramène plusieurs pistes de course des jeux précédents, ainsi que les pistes musicales qui les accompagnent. Mis à part quelques nouveautés, c’est la même musique que dans Mario Kart 8, mais c’est tellement bon que je ne m’en plaindrai pas.
Mécaniques de jeu
Maintenant, il ne suffit plus d’arriver premier pour gagner et faire des progrès dans le jeu. L’objectif est d’obtenir le plus haut score possible en enchaînant des actions, comme effectuer des dérapages, ramasser des pièces et attaquer les autres pilotes avec des objets. Plus de points donnent plus d’étoiles à la fin d’une course, et ces étoiles débloquent les courses suivantes et des récompenses. Parfois, il vaut mieux ne pas suivre la meilleure ligne de course pour aller chercher plus de points, ce qui deviendra nécessaire pour obtenir toutes étoiles dans les coupes plus avancées.
C’est une variation intéressante sur une formule classique, sauf que…
Points négatifs
Mécaniques de jeu
Le score qu’on obtient à la fin d’une course ne dépend pas que de l’habileté du joueur. Chaque piste a des personnages, karts et planeurs « favoris », c’est-à-dire qu’ils donnent des avantages, tels des multiplicateurs de points et des objets supplémentaires quand on ramasse une boîte sur la piste. Par exemple, si on choisit le bon personnage, il est possible d’obtenir trois objets par boîte, ce qui rend la course nettement plus facile.
Bien entendu, on n’a pas accès à tous les personnages. Il faut les obtenir dans une loterie qui coûte des rubis, achetés avec des bons vieux dollars, ou donnés en récompense trop peu souvent. En plus, les pilotes, karts et planeurs qui donnent les meilleurs avantages sont de qualité rare ou très rare, et ils deviennent de plus en plus importants comme on avance à travers les coupes.
Enfin, on peut se procurer une Passe Or, au coût de 6,49 $ par mois (!), qui donne plus de récompenses en jouant. Ayant fait l’analyse, c’est un bon prix par rapport aux autres options d’achat dans le jeu, mais rendu là, aussi bien s’abonner à Apple Arcade et en avoir beaucoup plus pour son argent.
Il est tout de même possible de jouer et d’avancer sans payer, mais il faudra bûcher longtemps.
Contrôles
Les jeux Mario Kart ont toujours été accessibles, mais récompensent aussi les joueurs qui maîtrisent bien leurs karts. Cette version mobile fait exception à la règle.
Tout se fait avec un doigt : tourner, déraper, tirer un objet, planer… J’ai arrêté de compter le nombre de fois que j’ai tourné dans la mauvaise direction ou mal lancé un objet parce que le jeu a mal compris ou mon geste n’était pas assez précis.
Au début, j’avais désactivé les modes d’assistance ; j’aime avoir le contrôle complet de mon kart. Le plus gros problème, c’est quand on utilise le dérapage manuel. Tout virage qu’on fait devient alors une manoeuvre de dérapage et il devient très difficile de simplement s’ajuster sur la piste. J’ai fini par réactiver l’assistance car c’est moins de trouble. On peut activer les virages par gyroscope sur le téléphone, mais tourner le téléphone (donc l’écran) au complet, ça finit par désorienter, surtout sur des pistes avec plusieurs virages serrés de suite.
Dans Mario Kart 8, même si je me fais attaquer par les autres en arrière et que je recule de quelques positions, je suis capable de remonter en avant grâce à ma maîtrise du jeu. Ce n’est pas tant le cas dans Tour. Je n’ai pas le niveau de contrôle que je veux. De plus, parce que je suis toujours en train de changer de personnage / kart à chaque course pour optimiser mes points, je n’en maîtrise aucun. C’est comme si le jeu était conçu pour être joué d’une façon spécifique, et tant pis pour les subtilités destinées aux joueurs avancés.
Mario Kart Tour, En conclusion
SI vous cherchez une petite distraction à la saveur Mario Kart, ce jeu fera l’affaire. Ça a tout le charme qu’on attend de cette série, et on peut finir quelques courses en peu de temps. C’est bon à prendre en bouchées, sans trop de sérieux.
Les joueurs plus investis, ainsi que ceux qui aimeraient jouer à Mario Kart sans trimbaler de console, feraient sûrement mieux de passer leur tour, car ils trouveront l’expérience frustrante. Les contrôles ne sont pas au point, et les achats dans l’application coûtent trop chers.
On aime:
- Les graphismes et la musique : c’est du Nintendo tout craché.
- La « twist » sur la formule habituelle : on pourrait bien imaginer un mode du genre « High Score » dans Mario Kart 9.
On aime moins:
- Les contrôles : bien que fonctionnelles la plupart du temps, elles sont mal conçues pour les joueurs avancés.
- Les mécaniques de tirage au sort : le jeu ne donne pas assez de récompenses gratuites et encourage d’acheter des packs et passes qui coûtent beaucoup trop cher pour ce que ça donne.