Cinéma québécois 2019 : Films à voir

Le cinéma québécois en 2019

Étant membre votante du Gala du cinéma québécois, j’ai fait un méga marathon en mars dernier pour visionner une quarantaine de films où des artisans québécois avaient mis la main à la pâte. Pour voir les lauréats de cette année, vous pouvez cliquez ici.

Maintenant, je sais que votre premier réflexe est sûrement de vous dire : « Bon, encore des films de drames familiaux plates. » Vous n’avez pas tout à fait tort… ni tout à fait raison. La majorité des films nominés sont, pour le moins, conventionnels. Or, j’en ai vu d’autres qui sortent un peu de l’ordinaire, soit par leurs intrigues ou leurs personnages. Et on va se le dire tout de suite : oui, les gros films qu’on a vus passer au cinéma comme La Bolduc, 1991 et même La Chute de l’Empire Américain sont très bien réalisés et agréables à regarder. Mais qu’en est-il des autres?


Le Nid

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Ce film de David Paradis raconte l’histoire de Jean-Luc Brillant et Isabelle Blais, qui se jouent eux-mêmes dans cette mise en abyme. Tentant de sauver leur relation en péril, Brillant accepte l’épreuve de « vérité » de sa conjointe. Le tout se déroule dans un immeuble désaffecté où les choses tournent lentement au vinaigre. Le suspense de ce huis-clos touchant légèrement au fantastique est soutenu par la musique anxiogène de Francis Rossignol et Brillant lui-même. Ça vaut le détour!


Dans la brume

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Cette co-production avec la France ne vous laissera pas indifférent. Avec des effets spéciaux solidement exécutés par Oblique FX, appuyé par Fix Studio, le réalisateur Daniel Roby propose une science-fiction apocalyptique très intrigante. Lorsqu’une brume toxique s’empare de Paris sans vouloir se dissiper, un couple tente de sauver leur fille par tous les moyens. La prémisse est fort simple, mais l’intensité de l’œuvre –soutenue par un jeu d’acteurs impeccable– vient y ajouter une certaine profondeur. Le tout est d’ailleurs visuellement magnifique.


Happy Face – La tyrannie de la beauté

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Film majoritairement anglophone mettant en vedette plusieurs acteurs non-professionnels présentant de lourdes malformations physiques. Pour mieux comprendre sa mère, dont le corps est rongé par le cancer, Stan (Robin L’Houmeau) s’infiltre dans un atelier de thérapie collective pour les gens complexés de leurs apparences singulières. En apprenant leur douleur quotidienne d’être mis à l’écart de la société, Stan cherche des moyens d’attaquer ces jugements sociaux. Un film dynamique et drôle, mais surtout très touchant et vrai.

Dans leur genre, c’est-à-dire le fameux drame familial traditionnel, Une Colonie (adolescence), Dérive (deuil du père), Un printemps d’ailleurs (retour aux sources d’une immigrante chinoise) et Sashinka (relation mère-fille) se démarquent par la qualité de leur présentation et leurs acteurs plus que crédibles. Continuons d’encourager la culture locale pour provoquer la diversification des créations!