Julie et les festivals! Rétrospective de l’été 2015 : ComicCon de Montréal, G-Anime d’été et Otakuthon

Après un long silence causé par un été beaucoup trop occupé en frais de festivals, tournages et collaborations, j’ai enfin le temps de vous pondre ma rétrospective des festivals geek qui ont eu lieu au Québec de juillet à août!

Tout d’abord, je tiens à spécifier que ce que vous lirez dans les prochains paragraphes est représentatif de mon expérience personnelle et, puisque chacun vit les choses à sa manière, c’est peut-être différent de votre vécu. Je pense que l’attrait principal de partager ce genre d’expérience, c’est que ça permet de beaux échanges. Je vous invite fortement à partager vos expériences avec nous, dans les commentaires ou sur les réseaux sociaux.

Commençons par le début, si vous le voulez bien!

 

Le ComicCon de Montréal

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Du 3 au 5 juillet dernier se tenait le ComicCon de Montréal, au Palais des Congrès de la métropole. Déjà, à mon arrivée, je remarque que l’espace est super vivable! La disposition des tables et kiosques, et l’accès aux attractions est vraiment bien pensé. C’était un peu ma crainte, car étant une personne souffrant d’anxiété et de phobie des foules – oui, je sais, mon choix de sorties est assez douteux! -, des espaces trop renfermés avec beaucoup de monde, ce n’est pas une recette gagnante. Ceci dit, les allées étaient larges, les tables, bien disposées, les kiosques, facilement navigables, et les gens, en général, étaient respectueux pour éviter de causer des bouchons.

Côté exposants, le festival nous offrait une belle variété, tant en ce qui concerne les artistes que les magasins et kiosques de vente. Des noms sympathiques comme TeeTurtle, HMV, X2O et plusieurs autres noms connus dans l’univers de la marchandise geek étaient présents pour offrir une panoplie d’items et de vêtements pour les fans invétérés. Du côté des artistes, on a eu la chance de découvrir des noms d’ici ainsi que des styles variés; tout le monde y a trouvé son compte.

Une nouveauté vraiment intéressante cette année : la section de jeux vidéo indépendants, ou indie. Cet aspect du festival a fait beaucoup jaser et a énormément plu aux festivaliers. On a pu découvrir des titres qui paraîtront dans la prochaine année et, surtout, les essayer! Les équipes de développement étaient sur place pour répondre aux questions des intéressés, ce qui leur offrait une belle visibilité auprès des joueurs. On va se le dire, les compagnies indépendantes n’ont pas toujours le budget des grosses compagnies et leurs revenus sont directement liés à la visibilité qu’ils donnent à leurs produits et à l’intérêt des consommateurs. Le ComicCon leur a permis d’aller rejoindre leur public en leur laissant cette chance.

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Du côté des invités, les fans de Game of Thrones ainsi que de Doctor Who ont été gâtés : Billie Piper, Eva Myles, John Barrowman, Jason Momoa, Karen Gillen et Gwendoline Christie sont venus nous rendre visite et partager des histoires inspirantes et divertissantes lors des ateliers de discussion organisés par le festival. Pour les fans de The Hobbit et Outlander, nous avons eu la chance de voir Graham McTavish, qui interprète Dwalin dans la trilogie de Peter Jackson, alors que les adeptes de la jeune série télévisée basée sur la série de livres de Diana Gabaldon le connaissent mieux pour son rôle de Dougal Mackenzie. On a aussi pu voir Hayley Atwell (Agent Carter) ainsi que quelques acteurs de la série Walking Dead.

J’ai personnellement assisté aux ateliers discussion de Graham McTavish, Jason Momoa et Gwendoline Christie, et je me suis régalée. Gwendoline Christie, connue pour son rôle de Brienne of Tarth dans Game of Thrones, nous a offert de beaux discours à propos de son expérience à Hollywood en tant qu’actrice hors normes. Il faut dire que Christie mesure 6 pieds 3 pouces et a une carrure assez imposante. Ceci dit, malgré une stature de viking, mademoiselle Christie est douce, ricaneuse, taquine et charmante, et, en tant que fille qui parle haut et fort pour le respect et la valeur des femmes, je n’ai pu qu’être charmée par cet emblème de la condition féminine. Pour ce qui est de Graham McTavish, il ne fait pas exception à la règle : les écossais ont un don inné pour raconter des histoires et passionner un public. Les fans buvaient ses paroles et se délectaient d’anecdotes de tournage et de soirées bien arrosées avec Peter Jackson, dont une incluant une promenade dans la rue à bord d’un authentique panzer tank et une rencontre fortuite avec la police qui est intervenue auprès de Jackson en lui donnant le petit nom de « Pete ». Un public hilare et un McTavish souriant avec une étincelle gamine dans les yeux ont fait en sorte que l’heure de l’atelier est passée très rapidement, et la foule qui est sortie de la salle arborait un sourire radieux. C’était un de ces feel good moments qu’on vit lors des festivals.

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Le petit bonheur d’une fan! Avec Graham McTavish

Là où j’ai été un peu moins heureuse, c’est dans l’atelier de Jason Momoa, qui a un humour bien particulier et parfois à la limite de l’impolitesse. De plus, ayant bien fêté la veille au soir – ou, comme il l’a dit lui même : « Montreal and I got into a fight, and Montreal won by this much » – on a eu droit a un Momoa un peu rude avec les gens. Ceci dit, ces histoires faisaient rire et ses réponses aux questions plus générales étaient plaisantes à écouter, mais, lorsque ça devenait plus personnel, ses tentatives de blagues passaient un peu dans le beurre. Bref, moi qui s’amusais à dire que « c’était mon mari, mais qu’il le savait juste pas », je pense qu’on a divorcé depuis.

Ma seule grosse déception du festival a probablement été l’absence d’ invité francophone dans toute la programmation, à l’exception de l’insertion très dernière minute à la toute fin de la grille horaire d’un atelier questions/réponses avec les doubleurs québécois de l’émission The Simpsons. L’atelier a bien été divertissant, et très rigolo, mais on sentait que l’organisation avait été faite à l’arrache, sachant que les artisans n’avaient même pas d’endroit désigné pour rencontrer les fans après l’atelier pour signer des autographes. Ça s’est fait à la bonne franquette sur des banquettes. Ceci dit, les fans ont probablement compensé le manque d’organisation en les remerciant chaleureusement pour tant d’années de souvenirs et de bons moments devant la télé.

 

Le G-Anime d’été

Deux semaines après la folle aventure du ComicCon de Montréal, je prenais la route de Gatineau pour l’édition d’été du G-Anime!

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Malgré une grosse fatigue, Baymax était de la partie!
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Belle brochette d’invités!

Il faut savoir que les têtes d’affiches de cette édition ont attiré beaucoup. Mais alors BEAUCOUP. Les YouTubeurs Antoine Daniel (What the cut), et Frederic Molas et Sebastien Rassiat (Joueur du Grenier) sont venus de France exprès pour le festival, et les fans n’ont pas été déçus! Sympathiques à souhait malgré des foules incalculables de monde, ils ont su être généreux de leur personne. Ce n’était pas rare d’entendre des fous rires de la part du public lors des rencontres de groupe ou même des rencontres individuelles. C’est que, voyez-vous, monsieur Daniel et l’équipe Grenier sont amis dans la vie de tous les jours. Ce n’était donc pas rare de les voir se faire des mauvais coups, aidés par leurs fans.

Le retour de JDG en sol québécois était un événement très attendu, surtout suivant la mise en ligne de l’annonce officielle de la venue de Luduc au G-Anime et sa chanson « J’aimerais m’excuser, Joueur du Grenier », collaboration avec Testeur Alpha et Guillaume Couture de Je Joue Le Jeu et Grenier lui-même. À vrai dire, on pouvait souvent entendre les festivaliers fredonner la chanson en groupe. Du coup, la frénésie de son retour s’est fait sentir dans les corridors du Palais des Congrès de Gatineau, et, fidèle à lui-même, il n’a décu personne!

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Votre équipe de grands champions du YouTube Battle!

 

Sur le plan de l’horaire de l’événement, on peut dire que l’organisateur Luc Biron et ses sbires savent comment bien remplir le temps. Le rythme des activités, la variété et la disponibilité des ateliers font du G-Anime un festival plaisant, stimulant et mémorable, qu’on parle de l’édition d’hiver, plus complète, ou de celle d’été, qui était connue anciennement sous le nom de Chibi G-Anime. Les festivaliers ont pu assister à des ateliers questions/réponses, des jeux style quiz, des défis ‘versus’ hilarants ainsi que des conférences tenues par des vétérans des festivals du genre sur différents sujets tels que le cosplay, les jeux de rôles, les jeux vidéo et la conception de vidéos. Vraiment, une superbe variété qui fait plutôt penser à de la culture populaire plutôt qu’à la culture otaku à laquelle on pense de prime abord lorsqu’on parle d’un festival animé.

Les points un peu moins positifs de l’édition 2015 du G-Anime d’été, selon moi, touchaient surtout des aspects liés à l’organisation. Les festivaliers ont eu droit à une salle marchande (Dealer’s Room) minuscule et dépourvue, avec des tables très espacées et souvent plutôt vides, peu variées et pas trop attrayantes. Pour ce qui est des exposants non vendeurs, comme les organisations, les collectifs et les représentants d’autres festivals, ils étaient casés au fin fond de la salle après une rangée de tables vides, nuisant grandement à leur visibilité auprès des festivaliers. De plus, l’attrait des gros noms invités au festival a été grandement sous-estimé, ce qui a causé un gros achalandage lors des rencontres entre les festivaliers et les invités, donnant lieu à d’interminables temps d’attente et, dans certains cas, une impossibilité pour les gens de rencontrer les invités pour lesquels ils s’étaient déplacés. Ajoutons à cela une équipe de sécurité qui manquait de sérieux à plusieurs occasions, laissant lieu à de petits incidents mineurs, mais quand même fâchants, et vous avez une convention qui paraît bien aux yeux des non-habitués mais qui fait grincer des dents les vieux de la vieille qui en ont vu d’autres.

Un bon bonus par contre : aucun incidents grave ou fâcheux qui aurait pu compromettre le déroulement du festival en tant que tel, en comparaison à l’édition d’hiver 2015 où Luc Biron est passé près de plus d’une crise cardiaque. Lâche pas, Luc! On t’en souhaite une tranquille en janvier!

 

Otakuthon

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Puis, après presque un mois de pause suivant le G-Anime, j’accompagnais mon bon ami Luduc en tant que caméra(wo)man pour ses reportages à l’Otakuthon, les 8 et 9 août 2015.

En tant que média, mon expérience diffère un peu de celles des festivaliers réguliers, mais j’ai pu participer à l’animation, à la manière de Luduc, afin de connaître les exposants et faire rire et réagir les gens.

Quelque chose de l’Otakuthon qui me plaît énormément, c’est la qualité des cosplays qu’on y retrouve. Je suis d’avis que la qualité des costumes qu’on y voit est beaucoup plus haute qu’à d’autres festivals du genre, et j’oserais même dire qu’elle surpasse ce qu’on retrouve au ComicCon.

Les invités étaient variés et bien sélectionnés, et les festivaliers étaient emballés par la sélection de cette année. Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Wendy Lee, directrice artistique et doubleuse anglophone qui a, entre autres, travaillé sur les versions anglaises de Sailor Moon et de Lucky Star, ainsi que la cosplayeuse française Nikita, qui était charmante à souhait et généreuse de ses réponses. L’Otakuthon va chercher ses invités un peu partout sur la planète, ce qui donne lieu à une belle brochette de monde et permet d’attirer une foule variée au sein de sa clientèle.

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Ayant passé le plus clair de mon temps dans la salle des exposants pour tourner et m’entretenir avec la foule, je n’ai pu que remarquer la variété incroyable de marchandise qui s’offrait aux festivaliers. Figurines, toutous, répliques d’armes, jeux vidéo, animé, comics, costumes, livres, mangas, oreillers de corps (trop souvent louches, mais hey, quand y’a de la demande…), et j’en passe. Il y avait très peu de kiosques qui se ressemblaient, ce qui amenait le public à faire des choix dans ses achats lorsque budget oblige. Ajoutons à ça une allée d’artistes impressionnante qui regroupait plusieurs dessinateurs et illustrateurs bien connu sur l’internet, ainsi que des créateurs locaux, qui affichaient au bonheur de tous leurs oeuvres. Cet aspect des festivals leur permet de se faire voir et connaître, ce qui est tout un plus, certes! Mais, selon moi, la chance est de notre côté, car les visiteurs découvrent de nouveaux talents qui sont plus près d’eux, et je suis totalement en faveur de faire voir les artisans moins connus du milieu.

Ceci dit, un truc qui m’a personnellement un peu dérangée,  c’est que beaucoup d’artistes avec un style similaire étaient exposés dans cette partie du festival. Sachant que plusieurs dessinateurs qui ont demandé une table lors de l’événement se sont fait refuser l’accès alors qu’ils avaient probablement un style moins conventionnel, me peine beaucoup. Néanmoins, on se doit de dire que l’allée des artistes est un endroit de choix pour découvrir de nouveaux talents ou pour retomber en amour avec un artiste qu’on suit depuis belle lurette.

Cette édition de l’Otakuthon n’aura pas su me faire retomber en amour avec ce festival à la suite d’éditions précédentes qui m’ont laissée indifférente, mais ce fut tout de même une belle couverture d’événement. Y retourner en tant que média me ferait quand même plaisir!

 

Conclusion

C’est ainsi que prend fin ma rétrospective des festivals geek de l’été 2015 au Québec, et on amorce ainsi l’automne avec 3 festivals bien attendus, soient l’Animara-Con de Sherbrooke, les 19 et 20 septembre, le ComicCon de Québec, les 17 et 18 octobre, ainsi que le Geekfest de Montréal, événement très attendu de la communauté geek québécoise, qui se tiendra au Collège de Maisonneuve les 7 et 8 novembre 2015. On espère vous y voir!

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Salut les geeks!

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